L’éventuelle double nationalité d’un des principaux concurrents annoncés à la présidentielle sénégalaise, Karim Wade, fait débat à quelques jours de la validation finale des candidatures. L’ancien ministre Thierno Alassane Sall, lui-même candidat, a publiquement posé dimanche la question de la double nationalité franco-sénégalaise de Karim Wade, déjà soulevée ces dernières semaines dans la presse.
Dans un communiqué diffusé hier, le leader de la République des valeurs (Rv) souligne que selon l’article L.127 du code électoral, il a qualité à agir dans ce sens.
Thierno Alassane Sall de rappeller l’importance de la nationalité exclusivement sénégalaise pour les candidats à la présidentielle, soulignant les principes fondamentaux qui garantissent l’indépendance du président de la République.
Autant, le leader de la RV d’affirmer que la Constitution vise à assurer que le président du Sénégal ne soit pas soumis à l’autorité d’un chef d’État étranger. Il insiste sur la nécessité de précaution contre les conflits d’intérêts, soulignant que si Karim Wade conserve sa nationalité française, des questions sérieuses se posent.
Le candidat à la présidentielle pose des interrogations cruciales : Comment accepter qu’un potentiel président, dont le premier acte officiel serait de prêter serment de respecter la Constitution, fonde son élection sur la violation de celle-ci ?
Il souligne les risques de confiance ruinée si un président élu a bafoué la loi fondamentale. Thierno Alassane Sall dénonce le silence entourant la double nationalité de Karim Wade, considérant cela comme un symptôme de déchéance morale et de compromission politique.
Il qualifie ce combat contre la candidature de Karim Wade comme un principe, rappelant son engagement similaire contre le troisième mandat de Macky Sall. Le candidat annonce son dépôt de recours au Conseil constitutionnel au nom de la Constitution et du peuple, soulignant sa fidélité aux valeurs qu’il a toujours défendues.
Karim Wade, actuellement en exil au Qatar depuis sept ans, voit ainsi sa candidature contestée sur le sol sénégalais.