La reddition des comptes semble avoir pris une tournure accélérée, même avant que la machine judiciaire ne soit officiellement lancée. Les nouvelles autorités, déterminées à marquer une rupture avec le passé, multiplient les mesures conservatoires, dont l’interdiction de sortie du territoire pour plusieurs figures de l’ancien régime.
Parmi les noms qui circulent avec insistance, celui de Cheikh Oumar Hanne, ancien ministre de l’Enseignement supérieur et proche du régime déchu, attire particulièrement l’attention. Alors que l’étau se resserre, des informations troublantes commencent à émerger.
Selon un membre de l’entourage de Cheikh Oumar Hanne, « à moins d’une semaine de la date butoir annoncée par le Premier ministre, et à 24 heures du lancement de ‘Nouvelle Responsabilité’, la plateforme politique d’Amadou Ba dont Hanne est l’un des initiateurs, une présence suspecte de véhicules de gendarmerie a été remarquée autour de son domicile, non loin de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor. » Ce témoin s’interroge : s’agit-il d’une simple « manœuvre d’intimidation » ou d’une « arrestation imminente » ?
Le climat actuel, empreint de méfiance et de suspicions, laisse présager que les prochains jours seront décisifs. L’ancien ministre, qui n’a pas encore réagi publiquement, pourrait bien être l’un des premiers à subir les effets de la traque des dignitaires de l’ancien régime.