Face à la montée du chômage et aux difficultés économiques, le gouvernement se voit contraint de réduire le flux d’immigrants, jusqu’à présent largement accepté.
Le Canada, qui s’est montré particulièrement accueillant envers les travailleurs étrangers ces dernières années, change de cap. La semaine dernière, le Premier ministre Justin Trudeau a annoncé qu’Ottawa, qui avait adopté une politique d’immigration très ouverte, allait « diminuer l’utilisation du programme » permettant l’entrée de « travailleurs étrangers temporaires à bas salaire ». Des restrictions s’appliqueront également aux « emplois bien rémunérés », a-t-il précisé.
Ce revirement marque une rupture pour le libéral Trudeau, qui s’est toujours montré favorable à l’ouverture du Canada aux migrants, notamment en accueillant des réfugiés venant de pays en guerre comme la Syrie et l’Ukraine. Le gouvernement avait mis en place un programme, élargi en 2022, permettant à des non-Canadiens de travailler temporairement au Canada, que ce soit pour quelques mois ou plusieurs années. Conçu pour répondre aux pénuries de main-d’œuvre, ce programme a connu une expansion fulgurante.