Selon L’Observateur, une altercation violente entre les militants de Pastef et ceux de la coalition « Samm Sa Kaddu » a failli tourner au drame dans la nuit de mardi à mercredi dernier. Les faits se sont déroulés au village de Ndoucoumbane, dans la commune de Kelle Guèye. Trois blessés ont été enregistrés, dont deux graves, du côté de la coalition « Samm Sa Kaddu », qui a déposé une plainte contre leurs agresseurs présumés au Parquet de Louga.
La dernière ligne droite de la campagne électorale pour les Législatives a été marquée par une montée de violences. Les militants de Pastef et ceux de la coalition « Samm Sa Kaddu », très actifs sur le terrain, continuent de se regarder en chiens de faïence. Après l’incident survenu à Kébémer, qui avait fait plusieurs blessés et des véhicules vandalisés, notamment celui de Mansour Ndiaye, responsable de Pastef à Guéoul, un nouvel affrontement a éclaté. Cette fois-ci, c’est la commune de Kelle Guèye, dans le département de Louga, qui a pris le relais. Les militants de Pastef et ceux de « Samm Sa Kaddu », en inter-coalition avec le PDS, le PUR, l’APR, entre autres, se sont affrontés violemment.
Les faits se sont produits dans la nuit de mardi à mercredi, aux alentours de 23 heures. Les responsables de la coalition de l’opposition, en caravane dans le village de Ndoucoumbane, ont croisé le chemin des militants de Pastef. Le ton est rapidement monté et l’altercation a éclaté. Sur le feu de l’action, trois personnes ont été blessées, dont deux grièvement, dans le camp de « Samm Sa Kaddu ». Les deux blessés graves auraient reçu des coups de couteau au dos et à la main, tandis que le troisième aurait été touché au visage par une brique. Quelques minutes après l’incident, les blessés ont été évacués à l’hôpital régional de Louga, où des certificats médicaux ont été délivrés indiquant des incapacités temporaires de travail de 5, 10 et 45 jours. Munis de ces documents, les blessés ont déposé une plainte au Parquet de Louga. L’enquête est en cours, et chaque camp s’accuse mutuellement de provocation.
Les responsables de la coalition « Samm Sa Kaddu » accusent les militants de Pastef d’avoir incité des jeunes à perturber leur activité politique. Cependant, ces accusations ont été vivement réfutées par Ass Niass, Directeur de la campagne de Pastef dans la commune de Kelle Guèye. Contacté par téléphone, il se défend : « Une grande partie de nos responsables ont appris cette nouvelle via les réseaux sociaux. Au début, il s’agissait d’une altercation entre des jeunes de Ndoucoumbane et des responsables de Samm Sa Kaddu, mais, curieusement, quelques heures après l’incident, ces derniers ont décidé de politiser le problème en accusant Pastef de les avoir attaqués. La vérité est que les responsables de Samm Sa Kaddu ont voulu s’en prendre à un jeune du village qui scandait le nom de Ousmane Sonko, et ses camarades sont intervenus pour le défendre. Je précise que Pastef n’avait organisé aucune activité ce mardi, donc notre parti n’a rien à voir avec cette affaire. On nous accuse à tort. »