Vélingara : Cas confirmés de la Fièvre de la vallée du Rift chez des animaux; caprins de Saré Ndiobo traités et populations sensibilisées

Les services techniques régionaux dédiés à l’Élevage, à l’Environnement, à l’Hygiène publique et à la Santé, qui constituent le Comité régional de gestion des épidémies, se sont rendus hier, jeudi, dans le hameau de Saré Ndiobo, à environ un kilomètre du chef-lieu de la commune Kandia­ye. Dans cette localité du département de Vélingara, des cas de Fièvre de la Vallée du Rift ont été constatés chez des chèvres. Le Directeur régional de l’Élevage de Kolda, qui a mené la délégation, a pris la parole devant les journalistes après une séance d’échanges avec les responsables jeunes et adultes (hommes et femmes) du village. Le docteur Mamadou Lamine Diallo a indiqué : «Nous formons une équipe multisectorielle venue de Kolda pour présenter le plan d’action que le Comité régional de gestion des épidémies a élaboré et qui demeure soumis à validation par le Gouverneur. L’objectif est de partager ce plan d’action afin de renforcer la sensibilisation et les traitements et d’éviter toute propagation de la maladie.» Il ajoute : «Dès la confirmation de l’apparition de la maladie, une équipe du département de Vélingara, dirigée par l’agent technique de l’Élevage Thomas Thiaw, a pris les mesures de prévention et de gestion nécessaires pour contenir l’infection au village et rassurer les habitants. Cela passe notamment par le traitement et la pulvérisation des animaux infectés avec des produits répulsifs contre les moustiques, l’isolement des animaux contaminés afin d’éviter tout contact humain ou avec d’autres animaux sains, et la vaccination des troupeaux voisins.» Les populations ont aussi été mises en garde contre tout contact avec la viande de ces animaux ainsi qu’avec leur lait, à condition de le pasteuriser. En outre, il a été demandé aux habitants du patelin de dormir sous des moustiquaires imprégnées pour prévenir toute contamination humaine par la piqûre d’un moustique ayant pu se poser sur un animal malade. L’équipe a également recommandé de désherber le village et de détruire tous les sites potentiels propices au développement des larves.
Le chef du village, Mahamadou Diao, a assuré à ses hôtes techniciens : «Ici, nous n’avons pas pour coutume de consommer le lait de chèvre ni de vendre un animal malade. Par ailleurs, dans notre tradition, tout village exposé à une épidémie, quelle qu’elle soit, est généralement isolé, n’est pas fréquenté par des étrangers et ses habitants évitent de voyager. Ainsi, nous avons nos propres méthodes de prévention des risques de contamination interhumaine.»
L’équipe multi-acteurs de Kolda s’est engagée à revenir très prochainement pour déployer son plan d’actions de sensibilisation en collaboration avec des secteurs comme l’éducation, afin que personne n’ignore la réalité de l’épizootie et ses modes de transmission. Le Comité régional de gestion des épidémies de Kolda prend très au sérieux ce cas animal de Fièvre de la Vallée du Rift. Kandia­ye se situe à moins de 15 km de Diaobé, qui abrite un marché du bétail prospère. Le risque est élevé à l’idée que des bêtes infectées franchissent les frontières du département et même du pays par ses routes terrestres avec la Gambie, la Guinée-Bissau et la Guinée Conakry. Pour l’instant, aucun cas humain de cette maladie n’a été détecté dans la région de Kolda.