Le ministre chargé des Infrastructures va devoir revoir sa copie. La programmation des investissements envisagée pour le budget 2026, telle qu’affichée par ses services, a suscité une vive indignation parmi les activistes de la région de Kolda et du département de Vélingara. Dans un texte publié par les forces vives de la région de Kolda, structure fédératrice des mouvements activistes locaux, on peut lire : « Une fois de plus, la région de Kolda est marginalisée dans la répartition des projets du ministère des Infrastructures du Sénégal pour l’année 2026, révélant une iniquité territoriale criante. » En ce qui concerne Vélingara, aucun engagement n’est prévu. Selon Youssouph Thiané Baldé : « Le département le plus peuplé de la Casamance, Vélingara, riche de ses énormes potentialités économiques (marchés hebdomadaires de Diaobé et Manda), de ses trois frontières, continue de voir mourir ses fils et ses filles sur les routes des évacuations sanitaires (Tamba-Vélingara-Kolda) faute d’hôpital digne de ce nom. » De même, « l’état déplorable des axes routiers Kabendou-Wassadou-frontière Guinée-Bissau, Biarou-Médina Pakane ou encore Vélingara-Dialakégny-Kandia-Badion constitue un calvaire qui hante les habitants de Vélingara depuis des décennies ». Tous ces itinéraires devenant impraticables pendant la saison des pluies retardent les évacuations sanitaires, retards qui se révèlent souvent fatals pour les patients en général et pour les parturientes en particulier.
Ainsi les activistes de Kolda dénoncent « la concentration des projets du Plan Diomaye pour la Casamance (Pdc) dans la région de Ziguinchor au détriment de Sédhiou et Kolda ».
Pour l’activiste Abdoulaye Kandé, infirmier, « la faute revient aux responsables politiques locaux qui brillent par leurs querelles de positionnement au détriment du combat pour l’intérêt général ». Il conclut : « Si l’on n’est pas présent là où se prennent les décisions, on est facilement oublié. La région n’a pas de ministre, et les fils du département de Vélingara ne sont pas promus à des postes de responsabilité ».
Abdoulaye Kandé et ses compagnons réclament davantage de justice et de transparence dans la répartition des investissements, afin d’établir une équité territoriale.