La Chambre administrative de la Cour suprême va se pencher, le 10 mai prochain, sur une requête introduite par des commerçants qui veulent annuler l’arrêté sous-préfectoral de Dakar Plateau voulant les expulser d’un immeuble appartenant à Elimane Lam sis à l’avenue Faidherbe qu’ils occupent sur la base de baux.
La Chambre administrative de la Cour suprême va arbitrer le 10 mai un bras de fer qui oppose plusieurs commerçants à la Commune de Dakar Plateau, précisément au sous-préfet de ladite localité et à l’agent judiciaire de l’Etat. Le contentieux porte sur un immeuble acheté par Elimane Lam, selon les requérants interrogé par Les Echos..
En fait, indique Les Echos, ce sont les commerçants qui attaquent l’arrêté sous-préfectoral qui leur interdit l’accès au dit immeuble sis à l’avenue Faidherbe qu’ils occupent depuis bien longtemps sur la base de contrats de baux. Selon Alassane Seck et ses camarades, l’autorité administrative a tort de prendre cet arrêté. En fait, il s’agit d’un immeuble qui était un peu délabré et Elimane Lam l’a acheté pour le démolir et reconstruire.
Les commerçants le soupçonnent d’avoir contourné le juge civil chargé de l’expulsion, en se rapprochant du sous-préfet. Et l’autorité administrative a sorti un arrêté pour leur empêcher l’accès à l’immeuble au motif que l’immeuble menace ruine. Pour les commerçants, les immeubles menaçant ruine ont déjà été identifiés depuis bien longtemps et donc le motif du sous-préfet est fallacieux.Ils soupçonnent, par ailleurs, l’homme d’affaires de vouloir contourner le juge, car sachant qu’une procédure d’expulsion dans le cas d’un bail à usage commercial est très compliquée. La balle est dans le camp du président de la première Chambre administrative de la Cour suprême.