Me président Macky Sall a annoncé, dernièrement, sa décision de saisir le Conseil constitutionnel suite aux recommandations issues des commissions du dialogue national. Cependant, Thierno Alassane Sall estime que cette consultation « ne vise rien d’autre que de lui demander de revenir sur sa décision, et de fixer la date de l’élection présidentielle après le 2 avril. ».
Ci-dessous la note de Thierno Alassane Sall !
« Le Conseil constitutionnel du Sénégal fait face à des pressions énormes visant à le déstabiliser et à le dompter : attaques contre la moralité de ses membres, menaces diffuses d’arrestations, et d’autres formes plus insidieuses. Dans ce contexte, l’idée de dissoudre le Conseil constitutionnel, comme initialement suggéré par des membres d’un groupe parlementaire lors d’une conférence de presse, est propagée sous forme de rumeurs persistantes.
Les juges du Conseil constitutionnel n’ont pas manqué de constater, comme tout le peuple sénégalais, que Macky Sall a choisi d’ignorer la décision n°1/C/2024. Les « meilleurs délais » envisagés par Macky Sall violent la Constitution et les décisions pertinentes du Conseil. En conséquence, le Conseil constitutionnel devrait vider les requêtes déposées le 26 février dernier par des candidats, sans donner plus de délais à Macky Sall.
En effet, la consultation que Macky Sall entend faire au Conseil constitutionnel ne vise rien d’autre que de lui demander de revenir sur sa décision, et de fixer la date de l’élection présidentielle après le 2 avril. Macky Sall pourrait être tenté, dans l’hypothèse d’un second rejet par le Conseil constitutionnel de sa démarche putschiste, par une escalade dangereuse dans sa fuite éperdue en avant. »