Secteur extractif : Accès au registre des bénéficiaires effectifs

9 octobre 2025

Le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie Sénégal) a indiqué, hier, que le Registre des bénéficiaires effectifs des entités actives dans le secteur extractif sera désormais accessible au grand public, saluant une avancée majeure dans la gouvernance des ressources naturelles du pays.

Cette démarche résulte de l’adoption du Décret n° 2025-1354 du 27 août 2025, qui modifie le Décret n° 2020-791 du 19 mars 2020, relatif au Registre des bénéficiaires effectifs, comme on peut le lire dans le communiqué reçu le même jour par l’APS.

Le Cn-Itie précise que cette avancée répond aux engagements du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, réaffirmés lors de son adresse à la Nation à la veille de la Fête de l’indépendance, en avril 2024.

Selon le comité, l’adoption du décret traduit «la volonté ferme des plus hautes autorités de préserver l’intérêt national dans l’exploitation des ressources naturelles», tout en «corrigeant les limites de l’ancien dispositif», notamment en matière de transparence et d’accès à l’information.

Il se félicite aussi du fait que le public peut désormais consulter gratuitement des informations-clés telles que «l’identité de la société ou de la personne physique déclarée ; le nom et le prénom, la profession, la fonction, la nationalité et le pays de résidence des bénéficiaires effectifs».

Il en est de même pour «le niveau de participation ou de contrôle exercé dans l’entreprise et la date d’acquisition de la propriété effective».

Le Cn-Itie estime que cette mesure renforcera la lutte contre la corruption, les conflits d’intérêts, la fraude fiscale, le blanchiment d’argent et les flux financiers illicites.

Elle favorisera également une «concurrence saine» dans le secteur extractif et encouragera le contrôle citoyen, notamment à travers l’implication des médias et des organisations de la Société civile, selon le Cn-Itie.

Il invite par ailleurs l’ensemble des parties prenantes – institutions publiques, entreprises, citoyens et Société civile – à «s’approprier» cet outil, présenté comme un «gage d’une plus grande confiance et d’une meilleure gestion du patrimoine commun de la Nation».