L’affaire Baltasar Ebang Engonga suscite une onde de choc en Guinée Équatoriale et dans toute l’Afrique. Ce directeur de l’administration fiscale est accusé d’avoir eu des relations avec plus de 400 femmes dans son bureau, enregistrant ces rencontres sans leur consentement. Ces femmes incluent des épouses et proches de hauts responsables équato-guinéens, une situation qui a révélé des liens sensibles au sein des élites du pays.
Selon Jeune Afrique, parmi celles impliquées se trouve l’épouse de Jesús Edu Moto Mangue, le superviseur de la sécurité présidentielle, qui aurait reçu de l’argent en échange de ces relations. D’autres personnalités mentionnées incluent l’épouse du ministre Antonio Oburu Ondo, une proche du ministre de la Sécurité publique Nicolás Obama Nchama, et la fille d’un dignitaire du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE), au pouvoir.
Cette affaire a révélé non seulement des pratiques compromettantes, mais aussi des tensions au sein des cercles du pouvoir. Une source de Jeune Afrique souligne que le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue pourrait voir dans ce scandale l’opportunité de « faire le ménage », d’autant que Baltasar Ebang Engonga et son père étaient perçus comme des rivaux dans la sphère politique.
Face à l’ampleur du scandale, le vice-président a convoqué une réunion de crise pour évaluer la situation et les implications pour les personnes concernées, soulignant ainsi la portée politique et personnelle de cette affaire.