Le Secrétariat Exécutif National du FRAPP (Front pour le Rassemblement et l’Action des Patriotes) a récemment dévoilé des réalités choquantes concernant les conditions de vie des détenus dans la prison de Reubeuss, soulevant des préoccupations sérieuses quant aux pratiques commerciales et tarifaires en vigueur.
Selon le communiqué de presse du FRAPP, les coûts exorbitants des appels téléphoniques dans la prison de Reubeuss ont été mis en lumière. Un appel réseau Orange de 12 minutes est facturé à 1000 FCFA, tandis que 5 minutes entre numéros Expresso coûtent 500 FCFA. Le plus troublant est que lorsque la ligne est coupée au bout de 3 minutes ou que la personne appelée est injoignable, le détenu perd son argent. Les détenus, déjà confrontés à des conditions difficiles, ont droit à un seul appel par semaine, avec des exceptions très limitées pour certains.
La situation ne s’arrête pas là, selon toujours le même communiqué, car les prix des produits de base à la boutique de la prison de Reubeuss sont également soumis à des hausses injustifiées. Le sachet de sucre, qui coûte normalement 50 FCFA à l’extérieur, est vendu à 150 FCFA en prison. De même, des hausses significatives ont été observées sur des articles tels que le Nescafé, le corne bœuf, la boîte de sardines, l’eau minérale, le fromage et même la glace. Notamment, l’abonnement obligatoire pour le petit déjeuner par semaine aggrave davantage la situation.
Face à ces pratiques jugées inacceptables, le FRAPP a émis un appel pressant aux autorités compétentes. Le directeur de l’administration pénitentiaire, le ministre de la justice et le président de la République sont interpelés pour prendre des mesures immédiates afin de mettre fin à ces pratiques de tarification injustes et de garantir des conditions de vie décentes pour les détenus.
Le FRAPP souligne l’urgence d’une révision complète des politiques en vigueur dans le système pénitentiaire, appelant à une action immédiate pour prévenir toute exploitation financière des prisonniers et garantir le respect de leurs droits fondamentaux.