Pourquoi l’héritage du 23 juin demeure-t-il aussi vivant malgré le passage du temps

26 juin 2025

Le Sénégal a observé hier, lundi 23 juin 2025, une commémoration marquée par une grande simplicité pour célébrer le quatorzième anniversaire de la mobilisation du 23 juin 2011. Cette journée n’a pas vu de nombreuses manifestations publiques, si ce n’est une seule qui s’est déroulée sous la forme d’un panel organisé par le mouvement Y’en a marre. La thématique retenue pour cette rencontre était : « Une mémoire pour reconstruire la confiance démocratique ».

Cette rencontre rassemblait un certain nombre d’acteurs qui avaient été en première ligne lors de la contestation contre le « quart bloquant », un projet très contesté. Ce dernier visait à instaurer un système de ticket président-vice-président élu au premier tour, avec seulement 25 % des suffrages, une proposition qui avait suscité de vives critiques. Parmi les participants figuraient notamment l’actuelle Haute représentante du président de la République, Aminata Touré, ainsi que plusieurs professeurs tels que Maurice Soudieck Dione, Saliou Faye, et Me El Hadji Diouf, parmi d’autres.

Étaient également présents d’anciens leaders du mouvement, particulièrement Mouhamadou Mbodj, qui a occupé le poste de coordonnateur du Mouvement du 23 juin (M23). Lors de cette rencontre, il a affirmé que l’héritage du 23 juin ne s’est pas effacé avec le temps. Selon lui, cette mémoire demeure vivante et continue d’influencer la scène politique.

M. Mbodj a rappelé que le M23 est né d’un besoin urgent de défendre les avancées démocratiques obtenues à cette époque. Il a également soutenu que les divers mouvements citoyens qui ont émergé sous le régime de Macky Sall ne constituent pas seulement une réponse aux arrestations politiques, aux scandales financiers ou encore à la menace d’un troisième mandat. Pour lui, ces mouvements représentent une évolution naturelle, une continuité de la dynamique initiée par le M23 il y a maintenant quatorze ans.

En somme, cette journée de mémoire a surtout été l’occasion de souligner l’importance de se souvenir de ces combats passés pour mieux garantir la reconstruction d’une confiance démocratique durable au Sénégal. La simplicité de la cérémonie et la diversité des voix présentes témoignent de la volonté persistante de préserver la mémoire collective et de continuer à défendre les principes démocratiques essentiels pour le pays.