Pour assurer le financement de la Stratégie nationale de développement (Snd) pour la période 2025-2029, le gouvernement mise fortement sur le recours aux Partenariats public-privé (Ppp). En effet, alors que le pays prévoit des besoins financiers estimés à 18 000 milliards de francs CFA pour réaliser l’Agenda Sénégal 2050, les autorités comptent mobiliser un total d’environ 4 370 milliards de francs CFA d’investissements via ces collaborations entre le secteur public et le secteur privé.
Afin de renforcer cette stratégie, le ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération a organisé, hier, une réunion dédiée aux mécanismes des Ppp, avec la participation du secteur privé. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un processus d’échanges et d’informations, qui fait suite à une formation dispensée récemment à l’ensemble des services de l’administration sénégalaise. Le principal objectif de cette initiative est d’intégrer le secteur privé dans le processus de formation et de modernisation de ses compétences, en vue d’optimiser leur contribution dans la mise en œuvre des projets financés par des Ppp.
La session a également été conçue pour faire connaître la facilité africaine de soutien juridique, un dispositif qui vise à accompagner et à encadrer la mise en place de projets publics privés, en offrant un cadre juridique adapté. Le ministère a ainsi organisé cette séance de sensibilisation et de formation pour permettre au secteur privé de mieux comprendre les enjeux et les opportunités liés à ces partenariats, tout en favorisant un dialogue constructif entre les acteurs concernés.
Selon Gorgui Fall, directeur de Cabinet du ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, la mise en œuvre de cette approche innovante se justifie par les difficultés que le pays a rencontrées dans le passé, notamment en ce qui concerne les déficits budgétaires importants et l’accumulation d’une dette colossale. Il a souligné que le recours accru aux Ppp pourrait permettre de faire financer une partie des investissements par des acteurs privés, ce qui allégerait considérablement la charge financière pesant sur l’État. À terme, cela pourrait contribuer à une réduction notable du taux d’endettement public, avec une baisse pouvant atteindre jusqu’à 70%.
Gorgui Fall a insisté sur le rôle crucial de ces partenariats dans la réalisation des grands projets structurants du pays, en permettant une meilleure gestion des ressources financières disponibles et en facilitant la réalisation des ambitions de croissance et de développement fixées par l’Agenda Sénégal 2050. Il a également rappelé que cette démarche s’inscrit dans une volonté de diversification des sources de financement, afin de réduire la dépendance exclusive aux emprunts et aux crédits classiques.
