
Les députés de l’opposition ne doivent pas se limiter à deux questions, alors que la majorité bénéficie de huit questions posées au gouvernement. C’est la conviction du député Maguette Sène, qui réclame la révision du règlement intérieur de l’institution parlementaire. SourceA rapporte qu’en attendant cette réforme, un show est attendu de la part du Premier ministre Ousmane Sonko, qui ne manquera pas de s’en prendre aux anciens dignitaires du régime déchu, mis en cause par le rapport de la Cour des Comptes. Selon SourceA, les députés de l’opposition, notamment ceux de « Takku-Wallu », devront être psychologiquement solides pour affronter les tirs nourris de Ousmane Sonko.
Après sa déclaration de politique générale, Ousmane Sonko se rend aujourd’hui à l’Assemblée nationale pour répondre aux questions d’actualité des députés. Ce face-à-face se tient dans un contexte particulier, marqué par les conclusions explosives du rapport d’audit des finances publiques de la Cour des Comptes sur la gestion de l’État. SourceA souligne que ces révélations domineront les débats et que le chef du gouvernement ne ratera pas cette occasion pour décocher des flèches assassines contre les anciens dirigeants, à leur tête Macky Sall. En réunion du Conseil des ministres, Ousmane Sonko a déclaré qu’il échangera avec les députés sur les « enseignements à tirer des constatations graves et des recommandations ressortant du rapport définitif de la Cour des Comptes sur la gestion des finances publiques de 2019 au 31 mars 2024, notamment les mesures conservatoires et correctives ».
Déjà plusieurs dizaines de questions écrites de Guy Marius Sagna sur la table de l’Assemblée nationale
Toutefois, les débats ne se limiteront pas à cette seule question. SourceA informe que plusieurs députés ont déjà interpellé le gouvernement par écrit sur divers sujets, et cette séance sera l’occasion d’obtenir des réponses. Parmi eux, Guy Marius Sagna a adressé des dizaines de questions écrites dans plusieurs domaines. Outre lui, Marième Mbacké a saisi l’Assemblée sur la question de l’autorité parentale, plaidant pour une reconsidération de cette disposition qui, selon elle, pose d’énormes difficultés aux femmes, en particulier celles de la diaspora, lorsqu’elles souhaitent faire voyager leurs enfants.
Toujours selon SourceA, Tahirou Sarr et Abdou Mbow ont également soumis des questions écrites au gouvernement. Cependant, toutes ces interpellations risquent de ne pas être examinées aujourd’hui. En effet, le règlement intérieur de l’Assemblée nationale prévoit l’examen de seulement dix questions : huit pour la majorité et deux pour l’opposition.
Maguette Sène plaide la révision du règlement intérieur
L’ancien directeur du COUD, devenu député, Maguette Sène, déplore cette répartition inégale et demande une révision du règlement intérieur. SourceA rapporte ses propos : « La révision du règlement intérieur de l’Assemblée nationale s’impose avec urgence. Le débat entre le gouvernement et les députés est déséquilibré : sur dix questions, huit reviennent à la majorité, tandis que toute l’opposition doit se contenter de seulement deux questions. »