Amadou Djiba, se présentant comme le porte-parole du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC), a prononcé un discours marqué par des tonalités de fermeté et d’urgence, lors d’une récente déclaration. S’adressant directement au nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, il a souligné l’absence de référence à la crise casamançaise dans ses discours inauguraux.
« Dans ses deux discours, il n’en a même pas fait cas », a déclaré Amadou Djiba, mettant en évidence ce qu’il perçoit comme un silence inquiétant concernant la situation dans la région de la Casamance. Pour lui, cette crise, vieille de plusieurs décennies, nécessite une résolution urgente, sans quoi elle risque de devenir une « guerre des cents ans ».
Le porte-parole du MFDC a insisté sur l’importance d’entamer des discussions constructives pour résoudre les tensions persistantes. « Nous interpellons ces gens-là, qu’ils prennent la chose à bras le corps », a-t-il déclaré, exhortant les nouveaux dirigeants à faire face à cette crise de longue date. « Il faut régler cette crise-là, sinon il n’y aura jamais de paix. C’est une épine sur le pied du Sénégal ». Outre son appel à l’action, Djiba a mis en garde contre les conséquences potentiellement déstabilisatrices d’une inaction prolongée. « Nous sommes là jusqu’à présent. Le MFDC ne bougera pas », a-t-il affirmé, soulignant la détermination du mouvement à poursuivre ses revendications jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée.
Le timing de la déclaration d’Amadou Djiba interpelle, le ton utilisé également. D’aucuns jugent d’ailleurs que les fondements réels d’une telle sortie sont d’ordre financiers avec une volonté de manipulation envers le nouveau régime.