Dans un communiqué publié, ce jeudi 22 février 2024, la Coordination des Etudiants de Saint-Louis (CESL) a fait le bilan des récentes manifestations notées au sein de ladite temple du savoir ayant causé la mort de deux étudiants Alpha Yéro Tounkara et Prosper Senghor.
Ci-dessous le communiqué !
« La Coordination des Etudiants de Saint-Louis (CESL), étant la structure suprême de défense des intérêts matériels et moraux des étudiants de l’université de l’université Gaston berger de Saint-Louis est au regret d’informer l’opinion du bilan macabre qu’a enregistré notre cher temple du savoir.
En effet, suite au décès du camarade Alpha Yéro TOUNKARA, la communauté universitaire de l’UGB, meurtrie par cet évènement douloureux, est sortie pour protester contre cette forfaiture. Mais force est de constater la réitération de cette volonté manifeste des forces de défense et de sécurité à faire la répression en utilisant des explosifs de guerre et en tirant à bout portant des balles de plomb sur des étudiants innocents.
Ceci a occasionné le décès du camarade Prosper Clédor SENGHOR ce 21 février 2024.
Dans ce contexte, il y a lieu de rappeler que ces camarades ont été tous abattus par les forces de défense et de sécurité dans l’enceinte de l’Université sous le regard passif et désintéressé des autorités internes comme externes. Il est de même à noter que la CESL a enregistré vingt-huit blessés dont huit par balles.
A ce titre, deux (2) camarades dont un membre de la CESL ont subi des blessures graves et malgré cela, l’autorité refuse à les transférer. Ainsi, la CESL les tient pour responsables pour toutes les conséquences qui résulteraient à nouveau de ces bavures policières.
Par ailleurs, par mesure de prémunition d’une perte d’autres vies humaines, et pour éviter la fermeture de l’université, la CESL, juste après le décès du feu camarade Prosper Clédor SENGHOR, dans son communiqué N’TOnS
SUGB/CESt-Ps1, en toute responsabilité, a
suspendu son mot d’ordre de cessation de toute activité pédagogique en invitant sa base au calme et à la retenue.
Paradoxalement, le conseil académique de l’université sous la présidence du recteur, au lieu de se préoccuper des vies humaines, se focalise sur la préservation des édifices publiques en prenant des décisions inopportunes. Et ces dernières, dans le cas d’espèce, consistent à suspendre les activités pédagogiques pour une semaine afin « d’organiser des festivités de deuil au sein de l’université » entrainant, de facto, une possibilité de perte de l’année académique.
Toutefois, en dépit des séquestrations des étudiant au sein de l’université par les forces de défense et de sécurité, et nonobstant les conditions de vie déshumanisantes au sein du campus, la CESL rappelle sa base que la place de l’étudiant est à l’université. Et par conséquent, elle invite cette dernière à regagner le campus: « Fini les face à face avec ces militaires sans état d’âme et sans scrupules ! Le combat, comme on a eu à l’entamer, se mènera et se poursuivra au niveau des instances judiciaires et médiatiques ».
La CESL prend à témoin les guides religieux et toutes les forces vives de la nation de cette boucherie de musulmans et de chrétiens.
Dans ce sillage, la CESL exige les résultats de l’autopsie du camarade Prosper Clédor SENGHOR dans les plus brefs délais afin que notre regretté camarade puisse être enterré dignement.
La Coordination des Etudiants de Saint-Louis réitère son engagement et sa disponibilité pour la cause de l’étudiant. »