Le Président Sall qui a reçu carte blanche de son parti et de coalition pour choisir un candidat, a convoqué hier jeudi les têtes de pont de BBY et les candidats à la candidature.
D’après L’Obs, la désignation du candidat n’a pas pu se faire. Finalement, un délai de 72 heures supplémentaires proposé par Moustapha Niasse a été retenu pour permettre aux prétendants de trouver des plages de convergence.
La réunion a commencé par une communication du Président Macky Sall. En face de plus d’une dizaine de chefs de partis et de coalitions de Bby, dont Moustapha Niasse (Afp), Aminata Mbengue Ndiaye (Ps), Nicolas Ndiaye (Ld), Me El Hadji Diouf (Ptp), Modou Diagne Fada…, le Président n’a pas caché sa désolation face à la pléthore de candidats.
Il a même haussé le ton et déclaré, comme s’il est découragé : «J’ai un problème, je ne peux plus choisir.» Macky Sall a fini par proposer des primaires avec la mise en place d’un collège électoral, composé des membres du Gouvernement, des députés, des maires, des Présidents de conseil départemental, des membres du Conseil économique, social et environnemental et du Haut conseil des collectivités territoriales. Ce corps électoral devrait départager les différents candidats à la candidature de Bby.
Mais, cette piste est vite balayée par des candidats, dont Aly Ngouille Ndiaye, qui a expliqué que ce processus va profiter à certains candidats. Car les ministres pourraient pencher du côté du Premier ministre, le Président de l’Assemblée nationale pourrait avoir de l’avance sur les autres, avec le vote des députés. Sans compter la capacité de certains candidats d’utiliser leurs moyens pour s’acheter les voix des membres du corps électoral.
Mais avant même que le Président donne la parole aux candidats, il a permis aux têtes de pont de Bby d’exprimer leur point de vue sur la question. Une occasion saisie par des responsables comme Modou Diagne Fada, Thierno Lô, Cheikh Tidiane Gadio, Me El Hadji Diouf pour raisonner les candidats et les appeler à plus de respect et de sérieux.
Makhtar Cissé quitte la salle
Certains d’entre eux ont dénoncé l’option prise par des candidats de se mettre en valeur pour pouvoir marchander ou montrer qu’ils existent. Sur ces entrefaites, Mouhamadou Makhtar Cissé a demandé la parole et c’est pour préciser qu’il ne savait pas l’objet de la réunion. «On m’a convoqué et je me suis présenté, mais ma fonction d’Inspecteur général d’Etat (Ige) m’interdit de faire de la politique et de présenter une candidature à la candidature. M. le Président, je voudrais vous demander la permission de me libérer», implore-t-il. Une requête acceptée par Macky Sall. Et l’ancien ministre du Budget de quitter la salle.