Même si je ne suis pas d’accord avec la façon dont vous avez gouverné ce pays, je reconnais tout de même que si vous n’aviez pas eu assez de poigne et de courage pour affronter ce parti funeste qu’est le Pastef pour le broyer, il y’ a longtemps que la situation politique de ce pays serait devenue pire que celles du Mali, du Burkina et du Niger. La haine et la violence qui fermentent dans le cœur de certains Sénégalais donnent de l’inquiétude à tous ceux qui gardent encore leur lucidité. Quelque chose s’est emparée de la population et la conditionne à son insu. Et nul ne sait ce que c’est ! Les Sénégalais n’ont jamais été aussi haineux, aussi violents et aussi insolents que ces quatre dernières années avec de fortes tendances à l’agressivité.
Monsieur le Président, cette lettre est pour vous manifester mes inquiétudes sur le danger que Rfi et France 24 sont en train de constituer pour la stabilité de notre pays. En effet, le traitement médiatique que ces deux médias français ont fait des affrontements du vendredi 09 février, sonnait comme une incitation à la révolte à travers des phrases du genre : «Chaos au Sénégal », « Violence partout au Sénégal », « Les Sénégalais en ont assez du régime de Macky Sall » etc. Et le dimanche 11 février, Alioune Tine était l’invité de Marc Pellerman sur 24, dans l’amission Tête à Tête, et lorsqu’on écoute les questions telles qu’elles étaient posées, on se rend compte que cette chaine de télévision conspire désormais contre votre régime. Sinon comment comprendre les questions suivantes posées à Alioune Tine : « Est-ce qu’il n’y a pas de risques de coup d’Etat au Sénégal ? », « Macky Sall doit-il continuer à diriger le Sénégal à partir du 02 avril date à laquelle son mandat prend fin ? », «N’y a-t-il pas des risques que l’armée prenne le pouvoir ? » etc.
Monsieur le Président, pour moins que ça vous avez coupé les signaux de certains chaines de télévision. Il est impératif, pour notre sécurité intérieure, de couper les signaux de Rfi et France 24 au Sénégal. Durant vos douze années de règne, toutes vos déclarations importantes, vous les avez faites à travers ces deux médias, ce dont les journalistes Sénégalais se sont toujours plaint.
Pour qui observe le mode de fonctionnement de ces deux médias à la solde de l’Elysée, se rend compte que la France vous a tourné le dos, parce que ces médias n’agissent que pour le compte de l’Etat français, mais non pour une information juste.
Veuillez, Monsieur le Président, agréer mes salutations respectueuses.
Ibrahima Sow, professeur de philosophie au lycée de Tivaouane Peulh.