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Appelé à comparaître hier, jeudi, devant le Collège des juges d’instruction du Parquet financier, le député-maire des Agnams est finalement rentré chez lui après de brefs échanges entre ses avocats et le président Idrissa Diarra. Selon L’Observateur, cette première confrontation s’est soldée par un face-à-face éclair, conclu par un différé, le temps pour la défense de s’imprégner du dossier.
Le dossier du présumé blanchiment de capitaux portant sur 125 milliards FCFA révélé par un rapport de la Centif, dans lequel est cité le député-maire Mouhamadou Ngom dit Farba, n’a pas encore révélé tous ses secrets. Hier, la première convocation du responsable de l’Alliance pour la république (Apr) devant le Pool judiciaire financier a finalement été reportée. Dans la salle, il y avait le juge Idrissa Diarra, Président du Collège des juges d’instruction du Parquet financier assisté d’un greffier, les avocats de Farba Ngom et lui-même.
D’après L’Observateur, dès leur entrée, le juge a listé les faits qui sont reprochés à Farba Ngom, devant ses avocats. Le maire des Agnams s’est gardé de prendre la parole. « Il n’y a pas eu d’échange entre Farba et le juge. Le député n’a pipé mot », rapporte le journal. Si l’audience a duré un tant soit peu, ce ne sont que les 12 avocats de Farba Ngom qui ont pris la parole. Ils ont dit au juge qu’ils ne pouvaient pas défendre Farba sans s’imprégner d’abord du dossier et que leur client n’a jamais été mis au parfum du dossier. Les avocats ont dit au juge qu’aussi bien Farba qu’eux ignoraient tout du dossier. Le Procureur, qui a connaissance du dossier, demande qu’on inculpe le responsable de l’Apr pour différentes infractions : complicité d’escroquerie sur des deniers publics, blanchiment de capitaux, faux et usage de faux, association de malfaiteurs, alors que nous ne savons même pas ce qu’il y a dans le dossier. Ils ont aussi dit que la défense voudrait entrer en possession du dossier, l’étudier pour défendre Farba puisque les droits de la défense sont constitutionnellement garantis et sont sacrés », souffle le journal citant une source proche du dossier.