La Fédération sénégalaise de basketball annonce une décision historique concernant Léna Timera
La Fédération sénégalaise de basketball (FSBB) a rendu publique, hier, mardi 24 juin 2025, une décision importante concernant la joueuse Léna Timera. Selon cette annonce, en date du 24 juin 2025, l’instance internationale du basketball, la FIBA, a donné son accord officiel pour que cette joueuse puisse représenter le Sénégal sans aucune restriction. Il s’agit d’une étape décisive pour la carrière de la sportive et pour la sélection sénégalaise dans le contexte de ses prochaines compétitions.
Une participation prévue à l’Afrobasket-2025 en Côte d’Ivoire rendue possible
Préselectionnée pour participer au stage de préparation de l’équipe nationale sénégalaise en vue de l’Afrobasket-2025 qui se disputera en Côte d’Ivoire, Léna Timera pourra désormais prendre part à cette compétition. La FSBB a précisé dans un communiqué que, suite à la décision rendue hier par la FIBA, l’ailière des Lions est désormais autorisée à jouer sous le drapeau sénégalais sans aucune limite ni condition supplémentaire. Cette autorisation lui donne la possibilité de faire partie intégrante de l’effectif pour affronter cette étape cruciale, avec l’ambition de briller sur le continent continental africain.
Contexte et enjeux liés au statut de la joueuse
Înée en France, mais issue d’une famille sénégalaise, Léna Timera n’avait pas pu participer au dernier Afrobasket en raison d’une règle de la FIBA, qui interdit la sélection de deux joueuses biculturelles dans une même équipe nationale. Jusqu’à présent, cette fédération considérait la joueuse comme étant en situation de « naturalisation », ce qui compliquait sa participation. La seule joueuse naturalisée autorisée pour le Sénégal était Cierra Dillard, une joueuse américano-sénégalaise déjà naturalisée. La présence de cette dernière avait réduit à néant les chances de voir Léna Timera jouer sous les couleurs du Sénégal lors de cette compétition.
En septembre 2024, la mère de la joueuse, Mme Fatou Tall Timera, avait pris l’initiative d’écrire une lettre au président de la FIBA Afrique pour dénoncer ce qui hadar comme une situation discriminatoire. Elle avait également insisté sur la nécessité de faire une distinction claire entre la binationnalité et la naturalisation, afin de favoriser le développement du basketball en Afrique. Cette intervention s’inscrivait dans une démarche visant à défendre les droits de sa fille et à permettre une évolution vers une reconnaissance plus égalitaire pour les athlètes biculturelles.
Le cas d’Astou Gaye en cours de traitement
Par ailleurs, la fédération sénégalaise de basketball a évoqué le cas d’Astou Gaye, une autre joueuse appelée à rejoindre l’équipe nationale féminine. Toutefois, elle a précisé que la procédure concernant cette joueuse est « toujours en cours de traitement au niveau de la FIBA ». Cette situation pourrait, à terme, permettre à la joueuse d’intégrer la sélection, mais la décision n’a pas encore été définitivement prise.
Ce contexte intervient à un moment clé pour l’équipe féminine sénégalaise, qui se prépare activement pour le prochain rendez-vous international à Abidjan. L’objectif est de renouer avec un trophée auquel le Sénégal n’a plus eu accès depuis 2017. Le renfort potentiel d’Astou Gaye, ainsi que la libéralisation du cas de Léna Timera, seraient alors des atouts majeurs pour atteindre ce but lors de cette compétition cruciale.