Pour transporter le gaz naturel du projet de GTA jusqu’aux installations de la Senelec au Cap des Biches (Dakar), le Sénégal s’est lancé dans la construction d’un gazoduc de 400 km pour un coût global de près de 650 milliards de FCfa, selon L’Observateur.
Le chantier est gigantesque et ambitionne d’améliorer l’accès des populations à une énergie de qualité et à moindre coût. Avec le démarrage de la production du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), que le Sénégal partage avec la Mauritanie, le Réseau gazier du Sénégal SA (Rgs SA) s’est lancé dans la construction du gazoduc nord long de 400 km. Ce gazoduc, qui va relier le Hub de GTA (à la frontière avec la Mauritanie) à la capitale sénégalaise, traversera les régions de Saint-Louis, Louga, Thiès et Dakar. Il va transporter le gaz naturel sur plus de 400 km jusqu’aux installations des centrales électriques de la Senelec, situées au Cap de Biches (Dakar).
Ainsi, pour une exécution correcte du projet, le Réseau gazier du Sénégal (Rgs SA) et l’Agence de promotion des investissements de l’État (Apix SA) ont signé, hier, un protocole d’accord qui vise une synergie institutionnelle pour faciliter la libération des emprises nécessaires à la construction des différents segments du gazoduc, indique L’Observateur. Ce projet pharaonique, qui permettra de transporter le gaz naturel de GTA et probablement celui de Yaakar-Teranga, est évalué à un milliard d’euros, soit environ 650 milliards de FCfa. « L’estimation globale du coût du projet du réseau sur les 400 km et environs est de six cent cinquante milliards de FCfa, soit près d’un milliard d’euros », a expliqué le Directeur général du Réseau gazier du Sénégal, Pape Momar Lâ, rapporte L’Observateur. Le patron du Réseau gazier du Sénégal fait savoir que le premier segment en cours de passation de marché concerne environ deux cents milliards de FCfa, et d’autres segments démarreront leur mise en œuvre au courant de l’année 2025.
Pour sa part, le Directeur général de l’Apix, Séga Bathily, souligne que le protocole d’accord entre le Réseau gazier du Sénégal SA et l’Apix SA vise à faciliter la libération des emprises nécessaires à la construction des différents segments du gazoduc. « Il s’agit d’un partenariat stratégique visant à sécuriser les terrains concernés, assurant ainsi une exécution fluide des projets d’infrastructures qui vont constituer le réseau gazier », explique le Directeur général de l’Apix, selon L’Observateur. Les Directeurs généraux de l’Apix et du Réseau gazier du Sénégal s’engagent à la réussite de ce vaste projet dans le segment nord traversant les régions de Saint-Louis, Louga, Thiès et Dakar, dans un climat social apaisé reposant sur une approche d’inclusion et de transparence, aux côtés des populations et des personnes affectées par le projet, dans le respect des standards sociaux et environnementaux en matière de déplacement de populations. Face aux inquiétudes des impactés, le préfet de Saint-Louis, Abou Sow, invite l’Apix et le Rgs au respect des standards de l’organisation des familles au Sénégal. Pour l’autorité administrative, la dimension sociale de la famille sénégalaise doit être prise en compte. « Pour la réinstallation des familles, nous prenons souvent des standards qui ne respectent pas l’organisation de nos familles », a rappelé le Préfet de Saint-Louis, selon L’Observateur.