Le président tel qu’on l’imaginait : il agit et se trompe seul

20 octobre 2025

Voici, autant en images qu’en mots, l’image du président que nous avons jusqu’à présent, en attendant celle ou celui qui nous manque encore.

Lors d’une visite au Rwanda, Faye s’adonne à une marche pédestre en chemise, remarque mon ami Bara Diop sur le réseau socioprofessionnel LinkedIn.

Pour soutenir les Lions de la Téranga lors des qualifications pour le Mondial, « Diomaye », relève le journaliste Ibou Fall, s’est affiché aux couleurs de l’équipe adverse mauritanienne — le vert au lieu du blanc habituel à domicile.

À New York, le chef de l’État, qui préside le Comité des Nations Unies pour les droits inaliénables du peuple palestinien, monte à la tribune des Nations Unies sans prononcer de discours.

Cafouillage dû à l’impossibilité d’improviser !

À quelques heures seulement de cette déconvenue devant le monde entier, le président de tous les Sénégalais se montre ravi de jouer au scrabble pendant que ses homologues gabonais et français peaufinent leurs allocutions à bord de leurs appareils.

La faute au protocole ?

Penser que tout repose sur le protocole serait peut‑être trop rapide. Le président, qui n’arbore presque jamais un sourire, a pu maintenir une distance avec le protocole sans en avoir pleinement conscience.

Faits antérieurs

Tout en donnant l’impression de réfléchir seul, d’agir seul et de se tromper seul dans les exemples évoqués, le président paraît manquer d’autorité et de volonté politique selon son Premier ministre, dont on se souvient encore des dissensions publiques autour de décisions administratives, prises par décret, par le président de la République.

Inimaginable au temps des prédécesseurs de Diomaye (Senghor, Diouf, Wade et Sall).

Le président qu’on a pas

Tout porte à croire que le président qu’on a pas n’entre pas dans les profils auxquels on pensait se rattachant — Diomaye ou Sonko —, qui pensent seuls, agissent seuls, se trompent seuls et ne s’accordent évidemment sur rien.

Cela dure près de deux ans déjà !

Entreprendre de traduire, et même de poursuivre en justice, l’ancien occupant du Palais de la République Macky Sall, autour duquel tourne, malgré lui, l’ensemble de la vie politique, économique, sociale et culturelle du Sénégal, ne change rien à la double impasse qui règne au sommet.

Macky perd et gagne

Et c’est tout ce qu’on peut dire : ce que les jeunes au pouvoir nous servent, avec leur train de vie en or, tranche avec la misère urbaine et rurale qui frappe le Sénégal dans toutes ses régions.

Retour à des dirigeants un peu plus en retrait sans Macky sur la ligne de départ ? Bien sûr que oui ! Le plus tôt sera le mieux.