Le cas d’Ousmane Diallo fait partie des premiers dossiers traités par le parquet financier. Selon des informations publiées par Libération, cet ancien gestionnaire du ministère des Énergies et du Pétrole, reconverti plus tard en ministère du Pétrole, de l’Énergie et des Mines, est actuellement sous mandat de dépôt pour escroquerie aux deniers publics et blanchiment de capitaux.
D’après Libération, Ousmane Diallo, également président du mouvement « And Nawlé » de Darou-Médine et allié de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) à Saint-Louis, aurait monté un pacte de corruption avec des fournisseurs. En échange de l’attribution de marchés publics, ces derniers lui auraient versé une somme totale estimée à environ 200 millions de FCFA. Toutefois, comme le rapportent nos confrères de Libération, les fournisseurs, lassés de courir derrière Ousmane Diallo pour récupérer leur argent, ont fini par déposer une plainte auprès du parquet financier. L’enquête judiciaire qui a suivi a conduit à l’inculpation et au placement en détention de l’accusé.
Toujours selon les révélations de Libération, Ousmane Diallo a reconnu l’intégralité des faits qui lui sont reprochés. Il aurait même proposé un échéancier de remboursement dans une tentative de limiter les conséquences de cette affaire. Ce dossier, emblématique des pratiques dénoncées au sein de l’administration publique, marque un tournant dans la lutte contre la corruption. Il s’inscrit dans la volonté du parquet financier de traquer les malversations et de rétablir la confiance dans la gestion des fonds publics.