Hier, lors de sa caravane à Dakar, Ousmane Sonko, tête de liste de Pastef, a une nouvelle fois fait des déclarations insinuant que L’Observateur aurait validé ses accusations dans l’affaire des 94 milliards. Une affirmation qui semble découler d’une confusion, le journal ayant couvert un autre aspect de cette affaire ces derniers jours. Dans une réponse ferme, L’Observateur dénonce cette méprise, réaffirmant son engagement pour une information rigoureuse et impartiale, loin des pressions politiques. Le quotidien rappelle son rôle de vigie de la vérité, déterminé à informer sans compromis ni favoritisme.
In extenso, la tribune de L’Observateur :
Non, Sonko ! Non !
Hier jeudi, lors de sa caravane à Dakar, Ousmane Sonko, tête de liste de Pastef, a fait un clin d’œil à L’Observateur, sans le nommer, insinuant que notre journal aurait confirmé ses accusations dans l’affaire des 94 milliards. Une déclaration qui, hélas, témoigne d’une méprise flagrante. L’affaire que nous avons couverte en une ces deux derniers jours n’a strictement rien à voir avec les accusations portées contre Mamadou Mamour Diallo dans ce dossier. Si M. Sonko fait l’amalgame entre les deux, il commet une erreur d’appréciation, un raccourci malheureux, dont ses détracteurs ne manquent pas de le blâmer.
L’Observateur, qu’il connaît bien et d’où est issu l’un des premiers membres de son équipe de communication, le regretté Ibrahima Diakhaby, a toujours été fidèle à son engagement au service de l’information. Ancré dans la tradition de rigueur et d’éthique, ce n’est pas un hasard si, au fil des années, ce journal est devenu un phare dans le paysage médiatique sénégalais, défiant les tempêtes politiques et les critiques incessantes. Bien au-delà des débats d’actualité, L’Observateur a toujours été une vigie de la vérité, une sentinelle inflexible face aux pressions et aux attaques. Notre seul objectif : informer de manière juste et précise. Certes, des erreurs peuvent survenir, comme dans tout travail humain, et Dieu sait qu’il y en a eues à L’Observateur, mais elles n’ont jamais été commises dans l’intention de servir un camp ou de nuire à un autre. L’éthique et la déontologie ont toujours été nos boussoles et elles ne dévieront pas, même face à la pire machine de manipulations.
M. Sonko peut bien nourrir sa propre perception des choses, et il a parfaitement le droit d’en avoir une. Mais il doit comprendre que cette opinion, fondée soit-elle à ses yeux, n’aura aucun impact sur la marche de L’Observateur. Le journal continue, implacable, à tracer son chemin, à raconter les faits avec l’intégrité qui lui est propre, sans se laisser détourner ni par les vagues politiques, ni par les récifs des intérêts partisans.
À L’Observateur, nous ne faisons pas de la politique, nous faisons du journalisme. Un journalisme fidèle à son engagement, qui n’a de comptes à rendre qu’à ses lecteurs et à la vérité des faits. Les hommes passent, les opinions s’éteignent, mais la quête de la vérité demeure éternelle. Et tant que je serai le directeur de la publication, nous poursuivrons cette quête, inébranlables, sans chercher à plaire ni à nuire à qui que ce soit, mais simplement à informer.