À quelques jours de la fête de Korité, l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar se trouve confrontée à une crise financière préoccupante, laissant ses enseignants sans rémunération. Cette situation, qui persiste depuis cinq mois selon certaines sources, suscite une grande inquiétude au sein de la communauté universitaire.
Des enseignants, s’exprimant anonymement auprès de PressAfrik, révèlent leur intention de boycotter les cours si les salaires ne sont pas versés à temps. Selon eux, cette décision est motivée par le besoin urgent de faire face à leurs obligations financières. Un professeur de la faculté de Droit souligne que la situation commence à susciter des discussions parmi les collègues, d’autant plus que leurs homologues de Saint Louis ont déjà reçu leur salaire depuis fin mars.
Face à cette crise, les enseignants de l’UCAD appellent les autorités compétentes, notamment le nouveau ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, à prendre des mesures immédiates pour résoudre ce problème. Madame Fatou Seck Youm, représentante du syndicat autonome de l’Enseignement Supérieur de l’UCAD, pointe du doigt les raisons de ce retard de paiement.
Elle met en avant la transition entre les présidences et le déséquilibre budgétaire résultant de l’augmentation des salaires des enseignants. Selon elle, le budget de l’UCAD ne fonctionne pas normalement, ce qui entraîne des retards dans le versement des salaires. Elle qualifie la menace de boycotter les cours de « légitime », soulignant l’importance de maintenir la continuité des paiements malgré les changements de régime.
La représentante syndicale souligne également que d’autres universités, telles que Ziguinchor et Saint Louis, ont déjà reçu leurs salaires, tandis que des établissements comme Bambey, Thiès et Dakar demeurent dans l’attente. Dans l’attente d’une résolution rapide de cette crise financière, les enseignants de l’UCAD continuent de faire pression sur les autorités pour obtenir le versement de leurs salaires avant la fête de Korité, afin de garantir une célébration sans encombre pour tous les membres de la communauté universitaire.