Dans une interview accordée hier à l’Associated Press, Macky Sall a réagi à la situation politique tendue dans le pays, suite aux appels à manifester de l’opposition et de la société civile.
Ces manifestations ont été déclenchées par le report des élections présidentielles, consécutivement à l’annulation d’un décret les organisant, ce qui a entraîné des troubles au sein de la nation. Lors de cet entretien, Macky Sall a nié toute intention de prolonger indûment son mandat au pouvoir.
Une déclaration particulièrement remarquée du président a retenu l’attention : « Mon rôle en tant que président de la république pour le temps qu’il me reste à la tête de l’État est de toujours tendre la main et de dire aux acteurs politiques, faites attention, faites attention, parce que nous ne sommes pas seuls sur la scène et si les politiques ne sont pas capables de s’entendre sur l’essentiel, d’autres forces organisées le feront à leur place et là ils perdront tous ».
Cette déclaration a été interprétée comme une mise en garde voilée aux politiciens, évoquant la possible intervention d’« autres forces » susceptibles de prendre le contrôle du pays. Cette référence énigmatique aux « autres forces » a soulevé des questions quant à l’identité de ces acteurs pouvant potentiellement s’immiscer dans la gestion du pays en dehors du cadre démocratique.