Pour lutter contre la fraude fiscale, la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) a lancé, hier, son projet « Datamining », franchissant ainsi une étape importante dans la modernisation de son système fiscal, rapporte L’Observateur. Ce projet repose sur l’Application de suivi des renseignements fiscaux (ASREF) et est financé à hauteur de 1,7 million d’euros (1,115 milliard F CFA).
Selon L’Observateur, la DGID a renforcé son arsenal technologique afin d’identifier les niches fiscales et traquer les délinquants fiscaux. Le lancement de l’application ASREF, couplé à la mise en œuvre de plusieurs initiatives de transformation digitale, marque une avancée majeure dans la modernisation du système fiscal sénégalais. Ce projet, financé par l’Union européenne (UE), s’accompagne d’investissements dans la formation des cadres de la DGID en data science, data visualisation, et d’une politique de renseignement fiscal renforcée.
D’après Ndèye Aïssatou Ndao, directrice du renseignement et des stratégies de contrôle fiscal de la DGID, ces actions ont permis d’améliorer l’analyse des exonérations, de détecter des sous-déclarations significatives et d’accroître l’efficacité des contrôles fiscaux, générant ainsi des gains financiers substantiels. Toujours selon L’Observateur, elle souligne que ces efforts visent à augmenter la pression fiscale, renforcer la souveraineté fiscale et améliorer l’efficacité de l’administration fiscale.
L’application ASREF permettra notamment de croiser différentes données fiscales afin de confronter les déclarations des contribuables avec les informations disponibles et d’identifier ceux qui ne respectent pas leurs obligations déclaratives. « L’ASREF va nous permettre de confronter, d’une part, les éléments en notre possession aux déclarations souscrites par les contribuables, et d’autre part, de découvrir des contribuables qui, malheureusement, pour une raison ou une autre, ne respectent pas leurs obligations fiscales », a déclaré Ndèye Aïssatou Ndao dans les colonnes de L’Observateur.