Le chef de file d’une écurie de lutte sise à Guédiawaye est dans de beaux draps. Une plainte contre lui, pour association de malfaiteurs et escroquerie au visa, est déposée sur la table du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye, depuis lundi dernier.
Ainsi, le maître des poursuites a adressé un soit-transmis au commissariat de Wakhinane Nimzatt pour l’ouverture d’une enquête.
Cependant, le célèbre lutteur n’a plus donné signe de vie. Du coup, il est impossible au plaignant de lui remettre sa convocation.
Il ressort des faits qu’A. S., tailleur de profession, voulait voyager vers l’Europe. C’était depuis février 2023. Pour cela, il s’en est ouvert à un de ses clients du nom de Salam. Ce dernier lui fera savoir que son ami lutteur doit préparer son combat qui était prévu dans la même année, au Portugal, et comme à chaque fois, il avait l’habitude d’emmener des candidats à l’émigration. «Si cela t’intéresse, je pourrais te mettre en rapport avec lui », lui aurait-il proposé.
Voulant coûte que coûte quitter le pays pour un avenir meilleur, A. S. a accepté. Le contact avec le lutteur est ainsi fait.
Après négociations, ils sont tombés d’accord sur une somme. «Il m’avait dit quatre millions de francs CFA, car nous étions huit candidats. Finalement, je lui ai remis 3,5 millions et mon passeport. Le lutteur m’avait demandé de filmer la séance en guise de preuve, mais comme j’avais confiance en lui et en Salam qui est l’intermédiaire, je ne l’avais pas fait », a soutenu le tailleur.
Le candidat malheureux de laisser entendre : «L’affaire va faire bientôt un an. Je ne suis pas parti et il ne veut pas me rembourser mon argent. Mieux, il reste introuvable, voire injoignable depuis qu’il a su que j’ai porté plainte contre lui. Seul le nommé Salam est allé répondre à la convocation avant de signer la déclaration de reconnaissance du montant encaissé. »