Intégration régionale : numérisation de la Carte Brune CEDEAO, projet phare du Conseil des Bureaux

12 août 2025

La Commission de la Cedeao agit pour accroître la liberté de mouvement, faciliter les échanges commerciaux et promouvoir le tourisme au sein de l’espace communautaire.

À cet égard, le Conseil des bureaux a placé la numérisation de la Carte brune Cedeao au cœur de ses priorités. Cette thématique a été au centre des échanges lors d’une des sessions de la deuxième réunion de zone de l’année 2025 du Conseil des bureaux de la Carte brune Cedeao, qui se tient à Dakar. «Nous allons encourager les bureaux nationaux à mettre en œuvre la digitalisation de la Carte brune Cedeao», a déclaré Simon Pierre Gouem, le président du Conseil des bureaux, lors de la cérémonie d’ouverture de cette deuxième réunion de zone. Un conclave auquel participent plus d’une centaine de représentants des bureaux nationaux des pays membres de la Cedeao. Cette réunion est organisée autour du thème : «50 ans de l’intégration sous-régionale : contribution du système d’assurance Carte brune Cedeao à la libre circulation des personnes et des biens.» À cet égard, la représentante résidente de la Commission de la Cedeao au Sénégal est revenue largement sur les acquis. «En 50 ans, nous avons mis en place un cadre institutionnel solide, réalisé des avancées significatives dans la libre circulation des personnes et des biens, et consolidé notre marché commun. La Carte brune, symbole de notre engagement à faciliter la mobilité sécurisée, en est un pilier essentiel.»

Cependant, souligne Mme Zelma Fassinou Nobre, «notre parcours n’a pas été exempt de défis. Le retrait de trois pays (le Burkina Faso, le Mali et le Niger) regroupés au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (Aes) représente une étape complexe qui nous pousse à renforcer notre résilience, notre cohésion et notre capacité à relever ensemble les enjeux futurs.»

La Cedeao poursuit son action en faveur d’une intégration plus profonde, d’une stabilité renforcée et d’une croissance inclusive. La libre circulation des personnes et des biens, encadrée par la Carte brune, demeure au cœur de notre vision, car elle est le principal levier pour stimuler le développement économique et social de la sous-région».

Le président du Conseil des bureaux, M. Gouem, précise que malgré leur départ de la Cedeao, «ces trois pays utilisent toujours la Carte brune». «Je crois qu’ils réfléchissent à la manière dont les choses pourront se dérouler», indique-t-il. La Carte brune, rappelons-le, «a été créée par le protocole A/P1/5/82 signé le 29 mai 1982 par les chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao à Cotonou, au Bénin. Après sa ratification par l’ensemble des États membres de la communauté, le protocole initial a été modifié à plusieurs reprises pour consolider et améliorer le dispositif.»

Elle assure aux victimes d’accidents de la circulation routière une indemnisation rapide et équitable pour les dommages dont elles souffrent lorsque des automobilistes non résidents visitent leurs pays en provenance d’autres États membres de la Cedeao. Le système contribue ainsi à la libre circulation, à la facilitation du commerce et à la promotion du tourisme au sein de la communauté».

Cette rencontre s’inscrit dans la continuité de la première réunion de zone de l’année 2025 qui s’était tenue en janvier 2025 au Nigeria.