Medo Halimy, un jeune Palestinien de 19 ans, documentait sa vie quotidienne sur TikTok, où il partageait des moments de son existence sous les tensions incessantes de la guerre entre Israël et le Hamas. Connu pour ses vidéos, Medo comptait près de 258 000 abonnés et accumulait près de 5 millions de mentions « J’aime » sur la plateforme. Sa vie a tragiquement pris fin lors d’une frappe israélienne le lundi 26 août, alors qu’il se trouvait à Muwasi, une zone désignée comme humanitaire par Israël.
Medo avait commencé à partager des vidéos sur TikTok après s’être réfugié avec sa famille sous une tente, à cause des conflits. Ses vidéos reflétaient les dures réalités de sa vie, mais aussi l’espoir et la résilience, des qualités qui résonnaient fortement auprès de ses abonnés. Dans sa dernière vidéo, il montrait son quotidien au campement, se rendant dans un cybercafé pour se connecter au Wifi et charger ses appareils. Cette vidéo a attiré plus de 4,2 millions de vues.
Le jour de sa mort, Medo retrouvait son ami et collaborateur Talal Murad, avec qui il avait prévu de passer du temps après s’être longtemps éloignés. Malheureusement, ce moment de joie a rapidement tourné au drame. Une explosion soudaine, précédée d’un flash lumineux, a mis fin à la vie de Medo, le blessant mortellement à la tête.
Sa mort a suscité une vague d’émotion et d’hommages parmi ses proches et abonnés. Talal Murad a rappelé que Medo « représentait un message » d’espoir et de force pour de nombreux jeunes Palestiniens. Heba al-Sadi, une amie qu’il avait rencontrée lors d’un programme d’échange au Texas, a exprimé son chagrin en déclarant que Medo « était destiné à la grandeur », mais qu’il avait été « emporté trop tôt ». Sa sœur, Rafah Halimy, a également partagé sa peine sur Instagram, soulignant l’impact positif que Medo avait eu sur tous ceux qui l’avaient connu.
Le décès de Medo Halimy survient dans un contexte de violence intense, près d’un an après le début du conflit déclenché par une attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Le conflit a déjà coûté la vie à des milliers de personnes des deux côtés, aggravant encore plus la situation humanitaire dans la région.