L’ancien ministre d’Etat Babacar Gaye, par ailleurs leader de Mankoo Mucc, a, dans une publication parue sur sa page Facebook, asséné ses vérités suite au rappel à Dieu de l’ex-ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba.
« Ah les vautours ! », a introduit Babacar Gaye qui ajoute : « Il n’y a guère deux semaines, j’ai publié un article intitulé « La ronde des vautours »; texte prémonitoire s’il en fut! Mamadou Moustapha Ba est parti pour fuir la tentation d’une humiliation. A l’image de sa lointaine descendance Dényanké, le petit fils de Maba Diakhou Ba “ñamataa gacce”. »
Certes, ajoute-t-il, « c’est de Dieu que nous venons; c’est à Dieu que nous retournons. Mais comme ces rapaces au bec crochu et aux serres arrondies et acérées, repérant par leur vue perçante et leur ouïe développée, la moindre carcasse, ceux qui ne savent pas faire la différence entre obligation de réserve, dignité et absence de courage se sont acharnés sur lui et ses collaborateurs, l’ont calomnié, vilipendé et traîné dans la boue de manière déconcertante. Et comble de méchanceté et de vilenie, des barricades auraient été dressées entre le grand serviteur de l’Etat qu’il fut et ses médecins traitants. »
« Que d’ignorants qui se méprennent de sa personnalité, de sa descendance aristocratique et guerrière! Un petit-fils de Maba ne peut avoir peur de la vacuité d’un discours politicien et du geste perfide. Il ne craint que le déshonneur », a poursuivi l’ancien ministre d’Etat.
« Mamadou Moustapha Ba est parti, emportant avec lui, tout ce que l’Etat a de sacré et en laissant aux autres, leurs frustrations d’une confrontation impossible », a déclaré Babacar Gaye.
C’est pour lui « une belle occasion de rendre hommage à l’éminent ministre de l’Économie et des Finances, un digne fils du Saalum dont l’intégrité et le dévouement envers notre Nation demeurent inébranlables jusque dans sa tombe. »
« Bosquier comme l’appellent affectueusement nos parents du Rip, a su incarner des valeurs de probité morale, de compétence, de courtoisie et de générosité. Son élégance vestimentaire alliée à un sourire angélique, n’était qu’un reflet de sa stature d’homme d’État et de son engagement à servir notre pays avec droiture, honneur et loyauté », a-t-il dit.
« Malgré les défis et les attaques politiciens de ces derniers jours, il a toujours gardé la tête haute dans un silence de cathédrale, convaincu d’avoir œuvré avec conscience une détermination sans faille pour le bien-être de notre Nation. Ses services rendus au Sénégal sont le témoignage de son rôle clé dans l’achèvement du PSE/PAP2 et l’élaboration de la troisième phase (2024-2028) de la construction d’un avenir meilleur pour tous. Et ce qui devait arriver arriva. Hélas! Nos héros sont célébrés rarement vivants », a-t-il lâché.
C’est pourquoi, d’après M. Gaye, « unie comme un seul homme, la Nation doit lui rendre l’hommage qu’il mérite, non seulement pour son brillant passage au Ministère des Finances salué par tous les députés, debout et par acclamations, mais aussi pour l’exemple qu’il continue de donner aux générations futures. Son empreinte et son leadership éclairé resteront gravés dans les mémoires de ceux qui aspirent à un avenir fait de dignité et de progrès. »
À l’en croire, « André Peytavin et Jules Carde n’ont pas fait au Ministère de l’Economie et des Finances plus que celui dont le prénom est déjà félicité. »
« Allah, réserve à mon cher Moustapha, le Prédestiné, une place de choix dans ton Paradis Éternel. Amen A sa famille personnelle, à la nôtre de Nioro et à ses amis, je présente mes condoléances attristées », conclut-il.