Dans son programme électoral, basé sur le « Projet » Pastef, le nouveau président Bassirou Diomaye Faye avait fait la promesse de mettre en place des concours et surtout « un appel à candidatures pour les postes de directeurs généraux ». Un engagement répété, mais « redéfini », après les premières nominations du président. Ces premières nominations effectuées sans appel à candidatures ont suscité un mélange de satisfaction et de doute, soulignant des interrogations quant à la cohérence entre les promesses de campagne et les actions du gouvernement.
Selon le ministre de l’économie sociale et de solidarité, la non application de l’appel à candidatures pour les dizaines de postes déjà attribués par le Président Diomaye Faye ne constitue pas un reniement de la part de ce dernier. Dans un entretien avec Source A TV, le Dr Alioune Dione suggère que même si les premières nominations du chef de l’État n’ont pas été précédées d’appels à candidatures officiels, les décisions prises respectent le principe.
«Quand le Premier ministre m’a consulté, il m’a dit : ‘tu es avec trois autres CV, certes’. Et quand je quittais, il m’a dit : ‘sachez que consultation ne signifie pas nomination’. Vous pensez que cela n’est pas un appel à candidatures ?». Quand vous travaillez, c’est sur la base des textes que vous avez trouvés sur place. Doit-on attendre qu’on réadapte les textes pour procéder à des nominations par appel à candidatures et faire attendre l’administration ? Absolument, non !»
Dr Alioune Dione d’ajouter : «Encore que le Président ‘Diomaye’ n’avait pas donné de délai quant à l’application rigoureuse de cette volonté. Donc, il faut faire avec la règlementation en vigueur, en attendant qu’on puisse avoir tout le dispositif et la préparation qui suivent.»