Les trois emprises militaires françaises « Maréchal, Saint-Exupéry et Contre-amiral Protêt », situées à l’Arsenal de Dakar, ont déjà été vidées. Le reste suivra d’ici l’été 2025, selon Les Échos.
Le Sénégal ne veut plus de la présence militaire française sur son territoire, et la France semble également prête à partir. Lors de son discours du 31 décembre 2024, le président Bassirou Diomaye Faye avait annoncé un retrait progressif des forces françaises au cours de l’année 2025. Toutefois, selon Les Échos, l’armée française a déjà enclenché son départ. D’après Les Échos, les dernières bases françaises seront transférées aux forces sénégalaises d’ici la fin de l’été 2025. Cette décision fait suite à la visite mi-janvier du général Pascal Ianni, à la tête du Commandement pour l’Afrique, qui a rencontré le chef d’état-major sénégalais, le général Mbaye Cissé. Les discussions ont porté sur la transformation de la présence militaire française en Afrique.
Le ministère des Armées françaises a confirmé la fermeture des bases permanentes, considérées comme problématiques, et la mise en place d’un dispositif plus souple, coordonné depuis la France. Depuis la visite du général Pascal Ianni à Dakar en janvier, la décision de quitter le Sénégal est désormais actée pour l’armée française. Selon Les Échos, les derniers soldats français quitteront le pays d’ici fin septembre 2025. Le calendrier précis du retrait n’a pas encore été officialisé, mais des discussions techniques entre les autorités sénégalaises et françaises doivent débuter dans les prochaines semaines pour organiser un départ en bonne et due forme des Éléments français au Sénégal (EFS).
D’après Les Échos, environ 200 militaires français et leurs familles résident encore au Quartier Colonel Geille, situé à Ouakam, ainsi qu’à Rufisque. Toutefois, les trois emprises militaires de l’Arsenal de Dakar ont déjà été évacuées. Ouest-France précise que la base de Rufisque, en banlieue de Dakar, revêt un certain intérêt stratégique pour la France. Elle abrite une station d’émission haute fréquence essentielle aux communications militaires dans l’Atlantique et le golfe de Guinée. Au cœur des négociations entre Paris et Dakar figure le sort des infrastructures militaires françaises au Sénégal. Les Échos rappelle que ces bases, prêtées par le Sénégal en vertu d’un accord militaire signé en 2012, symbolisent aujourd’hui une présence devenue obsolète.
Parmi ces installations, la base de Ouakam est particulièrement connue des Dakarois en raison de son emplacement stratégique au cœur de la capitale. Sa restitution impliquera de nombreuses démarches administratives. Selon Les Échos, environ 150 employés sénégalais des Éléments français au Sénégal ont d’ailleurs entamé des discussions sur leurs conditions de licenciement. Une manifestation a eu lieu le 15 janvier pour réclamer de bonnes conditions de départ et un possible reclassement. Un autre point sensible concerne l’avion Falcon 50 M de la marine française. Cet appareil, stationné à l’aéroport international Blaise-Diagne lorsqu’il n’est pas en mission, joue un rôle clé dans la surveillance de la pêche illégale et la lutte contre les pollutions maritimes. Alors que les négociations se poursuivent, le retrait militaire français du Sénégal semble irréversible, marquant ainsi la fin d’une longue présence stratégique dans le pays.