Le dossier de la réintégration de Ousmane Sonko dans le fichier électoral continue d’animer els débats. Pour Moundiaye Cissé, président de l’ONG 3D, « les décisions judiciaires sont conçues pour être respectées et mises en œuvre ».
Lors d’une entrevue accordée à Source A ce lundi 18 décembre, l’expert en matière électorale réagit au jugement du tribunal d’instance hors classe de Dakar, qui annule la radiation de Ousmane Sonko des listes électorales. « La Direction générale des élections (DGE) et la Directrice de l’automatisation des fichiers (DAF) doivent agir sans délai », déclare-t-il.
« Dans le cas contraire, la Commission électorale nationale autonome (Cena) doit pouvoir exercer son pouvoir de substitution ou d’injonction, comme le permet le Code électoral », ajoute-t-il. Cependant, souligne Moundiaye Cissé, « il appartiendra au Conseil constitutionnel et à lui seul de trancher cette question, en temps voulu ».
En attendant, appelle-t-il, « il est essentiel que nos acteurs politiques, toutes tendances confondues, apprennent à respecter les décisions de la justice ». « On ne peut pas, lorsque les décisions nous arrangent, affirmer que la justice est bonne ; lorsque cela ne nous arrange pas, prétendre que la justice est mauvaise. Ce qui s’est produit démontre que nous avons une justice qui fonctionne certes avec ses faiblesses, mais aussi avec ses forces. Il n’est pas dans notre intérêt de la diaboliser », soutient-il.