La gestion de Macky Sall a souvent été critiquée par l’opposition sénégalaise. Cette fois-ci, c’est Fatou Blondin Diop, coordinatrice adjointe d’Avenir Sénégal Bi Ñu Beug, qui alerte l’opinion nationale et internationale sur un supposé hold-up électoral qui se dessine déjà avant la date du 25 février, jour du scrutin.
« Que retenir de l’héritage de Macky Sall ? Un homme obnubilé par le maintien au pouvoir ! » Fatou Blondin Diop ne cache pas sa colère. Le processus électoral, à l’étape du contrôle des parrainages, continue de faire couler beaucoup d’encre ; l’opposition ainsi qu’une partie de la société commencent déjà à dénoncer une fraude massive orchestrée par le régime du Président Macky Sall.
« À ce stade, il convient de douter sérieusement du processus électoral. Plus de 260 candidats au départ dont la fortune dépend d’une loterie. Un ou plusieurs fichiers électoraux détenus par la DAF, la CENA ou le Conseil constitutionnel. Un logiciel de contrôle dont les paramètres sont inaccessibles à l’opposition. Des centaines de milliers d’électeurs introuvables », clame-t-elle.
Dans la continuité de sa pensée, Fatou Blondin Diop appelle les hommes politiques de l’opposition à faire preuve de solidarité avec ceux qui sont recalés et à exiger toute la lumière sur le processus avant la publication de la liste des candidats retenus le 20 janvier prochain. « Les 21 candidats retenus doivent se battre pour des principes, ne pas oublier l’arbitraire de la sélection qui a frappé certains recalés et savoir qu’ils ne maîtrisent pas leur sort au soir du 20 janvier. L’héritage immatériel de Macky prend encore un mauvais coup », se désole Fatou Blondin Diop.