Une alarme sévère a été déclenchée par Enda Energie à la suite de révélations alarmantes issues d’une étude. Selon l’ONG, la menace de disparition plane sur plusieurs villages et communes le long des côtes sénégalaises, nécessitant une action immédiate pour éviter une catastrophe imminente.
Le Soleil détaille les zones potentiellement affectées par ce danger climatique. Les localités concernées comprennent Bargny, Yène, Joal-Fadiouth, Palmarin Dionewar, Bassoul, Djirnda, Léona, Gandon, Ndiébène Gandiol, Saint-Louis et Diama.
Les conclusions de l’étude menée par Enda Energie ont été partagées lors d’un atelier de partage et de validation des résultats. L’ONG a également souligné les besoins financiers liés aux pertes et dommages causés par les changements climatiques, tels que l’érosion côtière, la salinisation des sols et des nappes, les pertes économiques et les impacts dus à l’activité humaine.
L’étude met en lumière la salinisation des sols, qui a considérablement entravé de nombreuses activités, avec le Delta du Saloum en tant que cas illustratif. Autrefois destiné à la production de riz, cette région a perdu 1120 hectares de terres désormais inexploitables. Omar Cissé, chargé de projet à Enda Energie, a souligné le défi posé par l’industrie pétrolière et gazière qui demande une quantité importante de sel, entraînant même la réflexion sur l’importation du sel pour répondre à la demande des multinationales.
Dans la partie Nord, notamment dans la grande côte couvrant le département de Saint-Louis, la salinisation de 750 hectares de terres nécessite un transfert d’eau pour soutenir les activités agricoles, selon les révélations de l’étude. Une alerte rouge est lancée, avec une préoccupation particulière pour Djifer, une partie des îles du Saloum. Les résultats de l’enquête indiquent qu’une partie du village, avec 45 foyers, a été effacée de la carte au cours d’une nuit l’année dernière, nécessitant une action urgente pour éviter des pertes humaines et matérielles.