Comme un lion dans une cage, le Sénégal se cherche avec ses nombreuses politiques d’emplois. La dernière en date est le lancement du programme d’accélération compétitivité et emplois (Pace) qui vise à créer plus de 300 mille emplois par an.
Le clin d’œil de l’Etat aux partenaires techniques et financiers! «Nous avons besoin de beaucoup de financements, et nous en avons besoin en urgence. Vous êtes informés des montants, mais je vais les réitérer, il s’agit de plus de 1 000 milliards francs Cfa. Mon département vous enverra très prochainement, des requêtes de financement pour booster ce programme capital pour la création d’emplois des jeunes et des femmes. Il y va de la réussite de cet ambitieux et noble programme», a indiqué, hier, Doudou Ka, le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération. «Les besoins initiaux sont estimés à environ 1 000 milliards francs Cfa, mais ce n’est que le début car la prise en charge de tous les éléments constitutifs de ce programme nous amènera bien au-delà de cette première estimation et c’est pour cela que je lance un appel solennel à tous nos partenaires de prendre la mesure de ce défi et de se mobiliser à nos côtés», a lancé le ministre lors de la rencontre d’échanges sur le Programme d’accélération compétitivité et emplois (Pace).
Un énième programme d’emplois pour lequel le gouvernement a déjà mobilisé 160 milliards de Cfa sur les 257 milliards de la première phase qui a pour objectif principal l’accélération de la compétitivité des chaînes de valeur sélectionnées et des micros, petites et moyennes entreprises (Mpme), la productivité et l’adoption de technologies matérielles et organisationnelles, l’accès au financement, le développement du secteur privé et des Ppp. Selon un document remis à la presse, le Pace entend également créer de nombreux emplois- plus de 300 mille emplois par an, un nombre qui pourrait passer à 427 mille en 2030 et à 500 mille en 2050 – et de qualité, avec un secteur privé plus fort et plus dynamique grâce à l’initiative de renforcement de la compétitivité.
«Le Sénégal a choisi, de manière irréversible, de s’inscrire dans les sentiers de l’émergence; les progrès remarquables accomplis avec la mise en œuvre des Pap1 et Pap2 vont connaître une nouvelle cadence, un nouveau rythme, avec in fine une croissance économique accrue, des emplois démultipliés et une accumulation significative de richesses avec le Pap3 dont l’un des instruments majeurs de mise en œuvre est le Pace», a expliqué Doudou Ka. L’un des principaux problèmes auxquels se heurte le développement du secteur privé et l’effort de création d’emplois est la faible compétitivité à l’exportation et des défaillances du marché dans les principales chaînes de valeur, a encore souligné le ministère.