Le ministre des Transports terrestres et aériens, El Malick Ndiaye, a réagi à l’affaire du leader du mouvement Geum sa bopp, Bougane Guèye Dani, interpellé, samedi dernier, alors que, dit-il, il tentait de rallier Bakel pour s’enquérir de la situation qui y prévaut suite aux inondations causées par le débordement du fleuve Sénégal.
« Je ne sais pas s’il écoute sa famille ou ses conseillers, mais l’acte qu’il a posé est d’une extrême gravité. Dans un autre pays, il aurait risqué sa vie. Même ses tonitruants camarades n’ont pas osé forcer le barrage pour rejoindre le président à Bakel » , a déclaré M. Ndiaye.
A rappeler que Bougane Guèye Dani a comparu, hier, lundi, devant le tribunal de Tambacounda où un mandat de depot lui a été notifié par le Procureur. Il sera jugé, le 30 octobre prochain, en flagrant délit après avoir été interpellé pour « refus d’obtempérer » par des éléments de la gendarmerie nationale.
La version de la gendarmerie
La Gendarmerie a publié un communiqué exposant sa version des faits concernant l’incident ayant conduit à l’arrestation de Bougane. D’après les forces de l’ordre, Bougane Gueye Dany se rendait à Bakel, en provenance de Semmé, lorsqu’il a été stoppé au poste de gendarmerie de Bondji. Son cortège, composé de 13 véhicules, a été prié de s’arrêter temporairement pour permettre le passage du convoi présidentiel. Les gendarmes ont informé Bougane qu’il pourrait reprendre la route après le départ du président.
Cependant, Bougane a refusé de se conformer à ces instructions, forçant le barrage avec son cortège. Face à cette situation, le commandant de la compagnie de gendarmerie de Bakel a sollicité l’intervention d’un peloton de l’Escadron de Surveillance et d’Intervention (ESI), qui a intercepté le convoi à 12 km de Bondji, au niveau du pont de Tourime.
« Emprisonné dans une chambre surpeuplée »
Selon un membre de son cabinet qui a récemment eu l’occasion de lui rendre visite, Bougane Gueye Dany est enfermé dans une chambre surpeuplée, abritant 48 personnes. Cette situation a suscité une vive inquiétude parmi ses partisans. Des sources proches du dossier ont signalé que cette situation de surpopulation carcérale pourrait aggraver les conditions de vie déjà difficiles des détenus.