Le Journaliste et Analyste politique, Mamadou Sy Albert, est revenu sur les deux possibilités qui s’offrent au nouveau Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour contourner l’obstacle de l’Assemblée nationale où la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) occupe la majorité.
Cependant, pour pouvoir dérouler ses politiques et réformes, le nouveau gouvernement a deux cas de figures, selon Mamadou Sy Albert. Il s’agit soit de cohabiter, en instaurant une discussion avec la majorité de Benno Bokk Yakaar à qui elle reste encore trois ans de législature, soit de procéder à une dissolution pure et simple du parlement, suivie d’une nouvelle élection législative pour chercher une majorité confortable, rapporte Walfadjri.
«Le parti Pastef a un groupe parlementaire et n’a pas la majorité. La majorité est du côté de la coalition Benno Bokk Yakaar. Soit le Président Bassirou Diomaye Faye laisse l’Assemblée telle qu’elle est avec ce rapport de force et essaie de discuter cas par cas comme ce qui se passe actuellement en France», explique le journaliste et analyste politique Mamadou Sy Albert. Selon ce dernier, coté par Walfadjri, s’il y a une réforme de la loi, une réforme de la constitution dans un domaine précis au cas par cas, le groupe parlementaire de Pastef va d’abord discuter au sein de la coalition Yewwi Askan Wi ensuite avec les autres coalitions. Et d’après lui, cela peut tenir d’ici le mois de septembre. C’est une hypothèse de travail.
Pour Mamadou Sy Albert, le président Bassuru Diomaye Faye peut procéder à la dissolution de l’Assemblée. «Il peut ainsi envisager, de manière beaucoup plus apaisée, les réformes qu’il veut faire: réformer le régime présidentialiste, appliquer les réformes, les conclusions des assises nationales… Car s’il n’a pas une majorité à l’Assemblée nationale, il y a des risques de blocage ou de rejet de ses projets de loi», ajoute-t-il.
Selon l’Analyste politique, le successeur de Macky Sall «a politiquement intérêt» à dissoudre l’Assemblée nationale et à aller à la quête d’une majorité pour mettre en œuvre ses réformes. «S’il n’y a pas de réformes institutionnelles sur la gouvernance, la séparation du pouvoir, je vois mal comment ils peuvent dérouler leurs promesses. Nécessairement, ils vont dissoudre l’Assemblée et aller à la conquête du suffrage des Sénégalais. Et là, il y a de fortes chances que la coalition Diomaye obtienne la majorité aux prochaines élections législatives», dit Mamadou Sy Albert.
A noter que cette dissolution de l’Assemblée nationale ne peut se faire qu’au mois de septembre, précise la source. De ce fait, le regime en place va falloir au préalable faire voter à l’hémicycle une loi de finance rectificatif pour prévoir les ressources nécessaires à cette exercice. Chose qui ne sera pas facile avec l’opposition.