Dans un récent entretien rempli d’anecdotes publié ce lundi, le président des jeunes de Pastef/Pikine a partagé avec L’Observateur des détails importants de la vie en prison du Président Diomaye Faye, détenu pendant onze mois à la prison de Cap Manuel. Babacar Ndiaye, également détenu dans cet établissement, a été le premier à y être admis, le 24 mars 2023, suivi de près par Bassirou Diomaye Faye trois semaines plus tard, vers 20 h 30, juste après la rupture du jeûne.
Lorsqu’il a appris la présence de l’ancien secrétaire général de son parti, Babacar Ndiaye a souhaité lui rendre visite. Leurs cellules se trouvaient dans le même secteur de la prison, séparées seulement par trois ou quatre chambres. «Quand je suis entré dans sa cellule, j’ai trouvé un homme très calme et serein comme à son habitude», se souvient Babacar Ndiaye. «Et le lendemain, je suis retourné le voir très tôt le matin. Je l’ai trouvé assis sur son lit, entouré de son ‘kheud’, des beignets, des biscuits et avec son éternel sourire.»
Babacar Ndiaye pensait que Diomaye Faye aurait du mal à supporter la rigueur de la détention, mais il a été agréablement surpris. «Il était vraiment à l’aise. Il avait bien compris la situation», explique-t-il. «Je suis venu pour le rassurer, lui dire que la prison n’était pas facile, mais qu’il allait vite s’y habituer. Mais il m’a répondu qu’on n’avait pas à se plaindre, comparés à ceux qui avaient perdu la vie. Que la prison n’était rien comparée à la mort. Que ce n’était pas quelque chose qui durerait.»
Selon Babacar Ndiaye, l’actuel chef de l’État était convaincu que «la politique qui les avait conduits en prison finirait par leur rendre leur liberté», ajoutant qu’il fallait simplement croire en «le Projet», en ceux qui étaient dehors et se battaient pour le Sénégal.
Dans l’ensemble, rapporte le jeune Patriote, Diomaye Faye a bien vécu son séjour en prison. «Tous les prisonniers l’aimaient», témoigne Babacar Ndiaye. Il mentionne également que chaque mois, le successeur de Macky Sall remettait à chacun des 37 «détenus politiques» de Cap Manuel la somme de 5000 francs CFA. Cet argent était destiné à payer les appels téléphoniques depuis la prison et à acheter de la nourriture, selon le chef de file des jeunes de Pastef/Pikine.