Hier, le président Macky Sall a évoqué la possibilité d’accorder une libération provisoire au candidat Bassirou Diomaye Faye, « afin qu’il puisse participer au dialogue », s’inscrivant ainsi dans le processus de pacification en cours. Cette intention devrait être dissociée du processus électoral, selon les propos d’Amadou Ba, mandataire du candidat.
Cependant, Bassirou Diomaye Faye ne participera pas à ce dialogue, selon son mandataire. En effet, le numéro 2 de l’ancien Pastef est représenté au sein du FC 25, regroupant les 16 candidats qui ont rejeté l’appel au dialogue politique du chef de l’État.
Pour Amadou Ba, le dialogue en question, qui n’a pas de statut légal, demande aux acteurs de prendre des décisions de nature constitutionnelle, notamment celle de déterminer si, le 2 avril, en cas de non-tenue des élections, le président peut demeurer au pouvoir.
En outre, laisser au dialogue le pouvoir de fixer la date des élections présidentielles, alors que cette responsabilité revient au chef de l’État, est une approche critiquable, selon le mandataire de Diomaye Faye. Une autre demande contestée par le mandataire de Faye est celle de permettre aux participants au dialogue de décider de la continuation ou de la reprise du processus électoral.
Dans ces conditions, Amadou Ba affirme que M. Faye ne peut répondre favorablement à l’appel du président. Il a appelé le peuple sénégalais à s’opposer fermement au président Macky Sall, qu’il accuse de risquer de plonger le pays dans une situation critique.