Dans un post fait sur Facebook, Me Koureyssi Ba a rendu un vibrant hommage à Papitot Kara. Retraçant le film de sa vie, il a également délivré le message posthume du défunt, décédé lors de son voyage vers l’Espagne.
En ce début du 21e siècle, en ce 3e millénaire commençant qui est l’ère du Verseau, donc l’ère de l’ouverture des esprits, le moment est venu d’écouter, de comprendre, d’intégrer et de respecter les 60 % de la société sénégalaise qui sont les jeunes… et surtout de les aider à comprendre les paradoxes majeurs auxquels ils n’ont pas encore trouvé de réponse :
- Pourquoi nos richesses sont gérées par les autres, ceux-là mêmes auprès desquels nous allons solliciter de l’aide ?
- Pourquoi nos jeunes se tournent les pouces, dorment et boivent du thé à longueur d’année alors que tout est à faire dans le pays ?
- Pourquoi notre pays, qui est capable de donner un morceau de pain tous les jours à chacun de ses enfants, n’arrive pas à le faire ?
- Est-il normal qu’un malade meure pour 1000 francs, qu’une femme accouche dans la rue, qu’un enfant mendie au lieu d’aller à l’école, que les forces vives se livrent à la prostitution ?
Le moment est venu de respecter enfin la dignité humaine de cette jeunesse qui doit prendre une part active à la définition et à la construction de notre destin commun.
Le moment est venu de dégager le sens solaire et philosophique de ces mouvements de révolte récurrente de la jeunesse : l’échec, publiquement avoué, de politiques anti-vie qui ont sécrété une société injuste et à deux vitesses, une société si nauséeuse que les jeunes préfèrent la mort en défiant l’océan, la mort étant préférable à cette société sans espoir sortie de l’âme, du cœur et de l’intelligence de ceux-là mêmes qui s’étaient engagés à abréger leurs souffrances.
Ceux-là, ayant échoué, ont été déchus à jamais du droit de gouverner la société sénégalaise. Leur devoir n’est-il pas de demander pardon à la jeunesse sénégalaise ? Pardon d’avoir gauchi son destin, raté son éducation avec des principes anachroniques, périmés et inopérants, trahi ses espérances légitimes…
Le grand chantier du 5e Président consiste, justement, à assurer l’éducation spirituelle, morale, civique, artistique et la formation intellectuelle de la jeunesse, afin que notre pays ne compte plus que des Sénégalais vénérant la vie, aimant par-dessus tout la patrie, des Sénégalais probes, honnêtes, doux, solidaires, prévenants, travailleurs et ayant une haute conception du métier d’homme
Ce grand chantier de restauration de l’espoir n’est nullement au-dessus des forces du Président attendu. S’insérant dans un programme de gouvernement clair, il a pour support un projet de société encore plus visible : rendre le pouvoir aux Sénégalais et aux Sénégalaises. Rendre le pouvoir aux Sénégalaises et aux Sénégalais, c’est les inviter à être eux-mêmes les agents, les garants et les instruments de leur propre destinée, de leur bonheur et de leur bien-être. Désormais, les Sénégalais, les jeunes notamment, seront les leaders du développement de leur pays, capables de se prendre en charge et enfin libres d’assumer leurs choix de société, de donner le sens voulu à leur vie, de maîtriser leur destinée en tant que citoyens à part entière d’une nation souveraine.