Dr. Ibrahima Sall, directeur général des Autoroutes du Sénégal, s’est exprimé, ce dimanche 02 février 2025, sur le coût des péages, un sujet qui suscite régulièrement des critiques, notamment sur l’axe Dakar-AIBD.
Lors de son passage à l’émission Jury du Dimanche (JDD) sur iRadio, il a annoncé que le contrat de concession entre l’État et la société Eiffage sera réévalué en 2026. “Ce contrat, signé pour une durée de 10 ans, inclut une clause de rendez-vous stratégique après six ans, permettant à l’État de faire un bilan et d’envisager d’éventuelles modifications”, a-t-il expliqué.
Cette évaluation permettra d’analyser les éventuels manquements, les réalisations et les ajustements à apporter. À l’issue de cette revue, l’État pourra choisir de maintenir le partenariat avec Eiffage ou d’opter pour un autre modèle de gestion.
Concernant les tarifs, Dr. Sall affirme que “les prix appliqués restent compétitifs en comparaison avec d’autres pays”. Il précise que le coût moyen par kilomètre est d’environ 50 francs CFA sur l’axe Dakar-AIBD, contre 22 francs sur Ila-Touba et 35 francs sur AIBD-Mbour. Il rappelle également que, dans d’autres pays, le tarif moyen avoisine 85 francs CFA par kilomètre, soit environ 13 euros, ce qui place, selon lui, le Sénégal dans une fourchette raisonnable.
Toutefois, il reconnaît que “l’appréciation du coût reste subjective et que certains usagers peuvent trouver ces prix élevés”. Il souligne que lorsque l’État gère directement certaines infrastructures, comme l’autoroute Ila-Touba, il dispose d’une plus grande marge de manœuvre pour ajuster les tarifs. À ce propos, il cite l’exemple du trajet vers Touba, dont le coût réel devrait être d’au moins 5000 francs CFA, mais “il est actuellement plafonné à 2500 francs car cette section est intégralement sous gestion publique”, conclut-il.