Les familles des victimes des manifestations de 2021 à 2024 demandent à Bassirou Diomaye Faye d’abroger la loi d’amnistie.
La loi d’amnistie se rapportant aux manifestations politiques entre 2021 et 2023 suscite encore des polémiques. Les familles des victimes des manifestations de mars 2021 à février 2024 demandent au nouveau président de la République d’abroger la loi d’amnistie votée le 6 mars dernier. Ils veulent que la justice statue sur les personnes tuées.
« Nous combattons pour que ces événements (manifestations) ne se reproduisent plus au Sénégal (…) Nous sommes contre cette loi d’amnistie et nous voulons que justice soit faite pour qu’on puisse situer les responsabilités », a confié sur la RFM, Abdoulaye Wade, grand frère de Cheikh Wade tué dans les manifestations de mars 2021.
Amnesty International Sénégal et les familles des victimes espèrent que Bassirou Diomaye Diakhar Faye va satisfaire leur doléance. « C’est une loi qui consacre l’impunité, c’est une loi qui constitue une garantie de répétition des faits extrêmement graves que nous avons connus entre mars 2021 et février 2024. Cette loi doit être abrogée pour que des enquêtes soient menées. Donc, c’est une demande de justice, une demande de réparation également en faveur des victimes et des familles », a dit Seydi Gassama, Directeur exécutif d’Amnesty International-Sénégal.
Pour rappel, l’Assemblée nationale sénégalaise avait adopté le 6 mars dernier le projet de loi d’amnistie portant sur les faits survenus lors des manifestations politiques entre 2021 et 2024.