Dans les unions polygames au Sénégal, les tensions entre les premières épouses (Aawo) et les nouvelles venues (Niarel) sont monnaie courante. La jalousie, souvent exacerbée par la perspective de partager l’affection et les ressources du mari, peut conduire à des actes extrêmes, comme le révèle le témoignage de F. Ndiaye.
Cette dernière, déterminée à préserver son statut de seule épouse, a eu recours à des moyens pour empêcher son mari de consommer son mariage avec une seconde femme. Son désir de monopole sur son mari l’a poussée à rendre ce dernier impuissant en engageant les services d’un marabout, quelques jours seulement avant la nuit de noces prévue.
« Je ne pouvais supporter de le voir partager la couche d’une autre femme. Je ne veux pas partager mon homme. Je trouve cela inhumain », déclare-t-elle. Lorsque son mari a été incapable de consommer son mariage, elle a ressenti une victoire personnelle, bien que temporaire. Malgré les tentatives de son époux pour retrouver sa virilité, F. Ndiaye reste déterminée à maintenir son emprise.
Un récit qui met en lumière les tensions profondes au sein de certaines familles polygames, où la rivalité entre les épouses peut conduire à des comportements destructeurs. Les conséquences de cette jalousie peuvent être graves, comme en témoigne l’histoire de l’amie de F. Ndiaye, Anta, qui a fini par être arrêtée après une bagarre avec la coépouse de son mari.
Au-delà de ces cas particuliers, ces témoignages soulignent les défis complexes auxquels sont confrontées les familles polygames au Sénégal, et la nécessité de trouver des solutions pour prévenir les conflits et promouvoir des relations harmonieuses entre les épouses.