A moins de deux mois de l’élection présidentielle, les candidats se ruent au siège de la caisse des dépôts et consignations. Et à ce jour, l’on compte 43 postulants à la présidentielle de février 2024 qui ont déposé leur caution de 30 millions FCFA chacun entre le 27 novembre et le 15 décembre 2023. Ce qui fait la rondelette somme de 1 290 000 000 milliard FCFA constituée de chèques de quatorze banques de la place. Et c’est Karim Wade qui a ouvert le bal, le 27 novembre dernier.
Entre cette date et vendredi dernier, en 18 jours, quarante deux autres candidats ont emboîté le pas au fils de Me Abdoulaye Wade. Il s’agit de Cheikh Abdou Bara Dolly Mbacké, Thierno Alassane Sall, Déthié Fall, Abdoulaye Sylla, Anta Babacar Ngom, Aminata Touré, Mamadou Lamine Diallo, Habib Sy, Boun Abadallah Dionne, Birima Mangara, Aida Mbodj, Aly Ngouille Ndiaye, Bassirou Diomaye Faye, El Hadj Malick Gakou, Cheikh Tidiane Gadio, Amadou Bâ, Serigne Mboup, pour ne citer que ceux-là.
Qui sera remboursé, qui va perdre ?
Pour prendre part à la prochaine élection présidentielle, les candidats retenus à l’issue de la collecte des parrainages vont débourser chacun un montant de 30 millions FCFA. Or, pour se faire rembourser sa caution, le candidat à l’élection présidentielle doit obtenir au moins 5% des suffrages exprimés. Ceux qui n’ont pas franchi ce seuil ne bénéficieront pas de remboursement.
Les 5% constituent le plafond du remboursement public de la caution. Les candidats à l’élection présidentielle ont tous été astreints au dépôt d’un cautionnement. Selon les dispositions de l’article L 117 du Code électoral, « dans le cas où le candidat obtient au moins 5% des suffrages exprimés, le cautionnement lui est remboursé dans les délais de 15 jours qui suivent la proclamation définitive des résultats ». Autrement dit, la caution est remboursée par l’Etat pour les candidats ayant obtenu plus de 5% des voix.
L’article L.122 du code électoral dispose qu’ «en cas d’irrecevabilité d’une candidature, le cautionnement est remboursé quinze jours après la publication définitive de la liste des candidats.» Donc les candidatures qui n’auront pas passé l’étape du Conseil constitutionnel vont pouvoir récupérer leurs 30 millions FCFA.