Bruce Springsteen, connu également sous le nom de « le Boss », propose un coffret de chansons inédites, conservées tout au long de sa carrière mais jamais publiées sur album. Cette collection, intitulée « Tracks II : The Lost Album », offre une plongée intime dans l’univers de l’artiste américain.
Une sortie en complément d’une tournée européenne en cours
Alors que l’artiste est actuellement en train de clôturer une courte tournée à travers l’Europe, une tournée qui a été perturbée par plusieurs annulations prévues pour 2024, il dévoile un coffret regroupant sept albums composés de 83 morceaux. Parmi eux, 74 titres sont totalement inédits. Cette initiative fait suite à l’album « Tracks », publié en 1998, qui lui aussi explorait ses archives musicales. Springsteen s’inscrit dans une tradition initiée par des artistes légendaires, comme Bob Dylan avec ses séries de bootlegs, proposant à ses fans de redécouvrir un univers musical encore plus riche. La sortie de « Tracks II : The Lost Album » est donc une véritable opportunité pour ses nombreux admirateurs, même en pleine période de blues post-concerts. Cette compilation rassemble des chansons que Springsteen a écrites entre 1983 – soit deux ans après ses premiers spectacles en France – et 2018. Au total, trente-cinq années d’écriture musicale, rarement restituées au public, sont ici rassemblées dans une collection qui évoque autant une rétrospective qu’un voyage dans ses périodes de création. Ces morceaux, souvent écrits dans l’intimité de ses tournées ou lors de ses moments de dépression, proposent une ambiance plus introspective que ses concerts emblématiques, mais leur douceur musicale est indéniablement plaisante à découvrir. Parmi les chansons présentes dans le coffret, on trouve notamment « Idiot’s Delight » et le célèbre « Streets of Philadelphia », tiré de la bande originale du film de Jonathan Demme. Ce coffret constitue une magnifique occasion pour les fans de redécouvrir toute la richesse de l’œuvre du Boss, souvent démonstrative d’une créativité foisonnante en dehors du rythme effervescent de ses performances en scène.
Une passion pour la préservation de ses œuvres
« Je ne jette jamais rien », confie Bruce Springsteen. L’artiste a l’écriture chevillée au corps et profite de ses périodes d’accalmie pour écrire et composer, seul ou avec ses collaborateurs habituels, notamment son groupe emblématique, l’E-Street Band, ou encore son épouse Patti Scialfia, dont la voix si particulière a longtemps accompagné ses chansons en tant que choriste. Même ceux qui ne sont pas fans du chanteur ont forcément en mémoire le titre « Streets of Philadelphia », issu de la bande originale du film « Philadelphia » dans lequel Tom Hanks incarne un homme luttant contre le sida. Mais Springsteen n’a pas limité sa production à un seul morceau. Au contraire, il a dévoilé ici neuf autres titres qu’il a composés en même temps que la musique du film, apportant un éclairage sur ses inspirations à cette période de sa vie. Parmi eux, on trouve notamment « Blind Spot », révélé en avril dernier, qui traite des thèmes d’amour et de trahison. « Je conserve tout ce que j’écris, je ne jette jamais rien », confie-t-il, rappelant son attachement à ses archives. Selon ses déclarations, certains de ces morceaux, même s’ils n’ont pas encore été diffusés, ont été entièrement mixés et attendent peut-être une sortie future. Springsteen évoque aussi l’idée que ces morceaux, conservés précieusement dans ses archives, ont souvent été écoutés et appréciés en privé, que ce soit pour lui-même ou pour ses proches. Ces collections d’archives personnelles constituent une véritable mine d’or pour ses fans, qui peuvent désormais se doter de coffrets collectors et enrichir leur bibliothèque musicale. La perspective d’un « Tracks III » est même évoquée pour l’avenir. Par ailleurs, un biopic consacré à Bruce Springsteen doit sortir à la fin du mois d’octobre, offrant une nouvelle lecture de la vie et de la carrière de cette figure emblématique du rock, apportant ainsi un regard renouvelé sur son parcours et son univers musical.