Les avocats de Ousmane Sonko se sont encore une fois fendus d’un communiqué pour dénoncer le blocage dont sont victimes Ayib Daffé et le huissier de justice ce mercredi devant la Caisse des dépôts et de Consignations (Cdc). Ces derniers voulaient signifier l’ordonnance du 14 décembre 2023 rendue par le Tribunal d’Instance hors-classe de Dakar rétablissant le sieur Sonko sur les listes électorales au Directeur général de ladite institution pour la délivrance l’attestation après avoir versé une caution pour le compte de M. Sonko. Mais ils ont été empêchés d’accéder aux lieux.
Face à cette situation, Me Saïd Larifou et ses camarades dénoncent une « autre atteinte à l’autorité de la justice par ce refus encore une fois réitéré de l’État du Sénégal de se plier aux décisions rendues par les Cours et Tribunaux de la République du Sénégal »
Ils sont d’avis que « Par ce procédé, l’objectif recherché est d’empêcher, par des voies de fait et des obstructions illégales, le candidat Ousmane SONKO de jouir de certains documents utiles au dépôt de sa candidature et ainsi, verser dans le dilatoire jusqu’à la clôture des dépôts ».
A les en croire, une telle démarche de la part des autorités exécutives est « contraire aux valeurs de la démocratie et aux principes fondateurs d’un Etat de droit ».
Suite à ces multiples « violations des droits » de leur client, le Collectif des avocats de Sonko interpellent « le Président de la République Macky Sall, Chef de l’État qui, lors de son message à la nation du 03 Juillet 2023 avait rappelé qu’il veillerait, d’ici la fin de son mandat, à ce que les décisions de justice soient exécutées ».
De même, pestent les robes noires, « rien ne justifie que dans un État de droit proclamé, un huissier de justice, officier ministériel de son état, agissant dans le cadre de l’exercice de ses fonctions en soit empêché par des agents en faction, déclarant agir sur ordre de leurs chefs ».
Le Collectif de défense rappelle « à l’État du Sénégal son devoir de respecter et de faire respecter scrupuleusement les décisions rendues par les Cours et Tribunaux, à faire preuve de grandeur et de respect des règles qui régissent l’État de droit »
Toutefois, il salue « le comportement républicain de la CENA qui a reçu l’ordonnance et laissé l’huissier de justice faire son travail sans entrave ».
Le Collectif appelle « les autorités administratives à observer une stricte neutralité dans l’exercice de leurs fonctions, à s’en tenir à leur serment, et à apporter leurs concours à l’exécution des décisions de justice afin que force reste à la loi ».
Et, tient « à prévenir toute personne impliquée dans des faits d’entrave à l’exécution d’une décision de justice et de coalition de fonctionnaires notamment, qu’elle s’expose à des sanctions pénales privatives de liberté ».