Selon Les Echos qui donne l’information, le Tribunal provincial d’Almería a condamné le Sénégalais Baye Ndiaye à neuf ans et six mois de prison pour avoir tué, de 15 coups de couteau, un Espagnol de 40 ans dans une rue de Garrucha, à la suite d’une dispute durant l’été 2022. Il devra également payer une amende de plus de 234 millions de FCFA et sera expulsé du territoire espagnol.
Dans son jugement, le président du tribunal, Luis Columna, a condamné l’accusé pour homicide, rejetant la défense de Baye Ndiaye, qui avait plaidé la légitime défense en raison d’une altercation antérieure avec la victime durant l’été 2022. En conséquence, il a également ordonné le versement d’une indemnité de 234 984 985 FCFA à l’épouse du défunt et à ses deux enfants mineurs, ainsi que son expulsion définitive du territoire national.
Selon les faits établis, une dispute a éclaté entre les deux hommes. La victime aurait frappé Baye Ndiaye à deux reprises, ce qui l’aurait poussé à sortir un couteau qu’il cachait dans ses vêtements, avec une lame de plus de 20 centimètres. Face à cette menace, la victime aurait tenté de se défendre en donnant des coups de pied à l’accusé pour le désarmer, mais cela l’aurait fait tomber au sol, où l’accusé l’a poignardé 15 fois à diverses parties du corps. Les coups de couteau ont causé des blessures graves, notamment une qui a pénétré d’une dizaine de centimètres dans la région du sternum, provoquant une « mort immédiate » en touchant le cœur et le poumon.
Le verdict précise que l’accusé, né au Sénégal et ayant déjà un casier judiciaire pour conduite sans permis et falsification de documents publics, entretenait une inimitié avec la victime, qu’il connaissait depuis longtemps car tous deux étaient vendeurs ambulants. Le 7 juin 2022, la victime s’était rendue au domicile de l’accusé pour demander des explications concernant certains différends. Une fois devant chez lui, la situation a dégénéré et une violente dispute a éclaté.
Après ces événements, l’accusé est rentré chez lui, mais est ensuite revenu sur les lieux où se trouvait le corps de la victime, alors que la police locale était déjà arrivée. Devant les agents, il a reconnu être l’auteur du crime. Dans sa décision, le président du tribunal a écarté la circonstance atténuante de « peur insurmontable » invoquée par la défense, soulignant qu’il était « absolument évident » que cette circonstance ne pouvait pas être retenue, le jury n’ayant trouvé aucune preuve que l’accusé avait agi « sous l’emprise d’une peur incontrôlée ».