Les tenants du régime actuel ne sont pas les seuls à théoriser la fin du « tokk mouy dox ». Amadou Ba est également convaincu que le fait de gagner de l’argent facilement est contre-productif. Cependant, au-delà de cet aspect, l’ancien Premier ministre croit fermement que ce n’est pas le bavardage qui va développer le pays.
Après son passage à Tambacounda, Kédougou, Saraya et Salémata, Amadou Ba s’est rendu successivement, durant la journée du samedi, à Médina Gounas, Vélingara et Médina Yoro Foulah. Il faut préciser qu’à Médina Gounas, la tête de liste de la coalition « Jamm ak Njarin », qui s’est rendue avec une délégation restreinte, a été reçue par le khalife général, Thierno Amadou Tidtane Bâ. Après son tête-à-tête avec le saint homme, le cortège a pris la direction de Vélingara où il a été accueilli avec tous les honneurs. Amadou Ba et sa délégation ont bénéficié d’un accueil digne de ce nom grâce à l’Inter-Coalition mise en place par les responsables de la localité. D’ailleurs, le leader de la Nouvelle Responsabilité n’a pas manqué de saluer cette initiative des responsables locaux. « Ils sont tous unis autour de l’essentiel pour venir, ensemble, à bout de l’adversaire. Cette dynamique fera sans doute la différence le jour du scrutin », s’est réjoui Amadou Ba.
Tout en réitérant son appel à la responsabilité, à la paix, à la stabilité et à la concorde nationale, Amadou Ba a tenu à avertir les autorités actuelles. « C’est vrai que Tokk mouy dox baxoul (gagner de l’argent sans travailler est contre-productif), mais wax mouy dox douniouko nangou (nous n’allons pas accepter le bavardage à la place du travail) », a-t-il déclaré. Le cortège de l’ancien Premier ministre s’est ensuite rendu à Médina Yoro Foula tard dans la nuit. Là, il a invité le maire Amadou Woury Diallo, le seul maire sur les dix que compte le département à ne pas encore avoir rejoint sa coalition, à le faire. Il a également déploré la discrimination dans la prise en compte des difficultés des localités au niveau de l’Assemblée nationale, estimant que le député ne doit pas se contenter d’exposer les problèmes de sa localité.